L'UDC est entrée dans la bataille des élections fédérales d'octobre prochain. Son président Toni Brunner a fixé les objectifs du parti: franchir la barre des 30% des suffrages et gagner du terrain au Conseil des Etats.
"Autrefois bastion bourgeois de la stabilité", le Conseil des Etats est devenu "fortement europhile" et de moins en moins patriote, a dénoncé Brunner. D'après lui, seule l'UDC peut empêcher la Chambre des cantons de pousser la Suisse "toujours plus à gauche et en direction de l'UE".
A l'assaut du siège socialiste bernois
Le parti entend présenter des candidats aux Etats dans tous les cantons. Première force politique au Conseil national, il ne dispose actuellement que de six sénateurs sur 46 sièges. Il tentera déjà de progresser le 13 février lors de l'élection complémentaire bernoise pour la succession de Simonetta Sommaruga.
Il y a une semaine, le président du parti a soutenu l'idée d'une candidature de Christoph Blocher à l'élection aux Etats l'automne prochain. Si l'ex-conseiller fédéral zurichois se décidera en avril seulement, le bouc "Zottel" reprend, lui, déjà du service. La mascotte du parti lors des fédérales de 2007 a fait sa réapparition à Emmenbrücke pour le plus grand plaisir des délégués.
L'initiative sur les armes logiquement balayée
L'UDC s'est également mise samedi en ordre de marche pour combattre l'initiative "contre la violence des armes", soumise au peuple le 13 février. Le parti l'a balayée par 432 voix contre 1, convaincu que le texte menace la liberté et l'esprit de l'armée de milice.
"Le fait que les Suisses puissent garder des armes à la maison fait partie de la liberté de la Suisse", a lancé Toni Brunner sous les applaudissements. "Le général Guisan se retournerait dans sa tombe" s'il entendait le débat sur le dépôt de l'arme militaire à l'arsenal, a encore estimé le président du parti, qui appelle les Suisses à glisser "un non clair" dans l'urne.
Ueli Maurer a pour sa part déploré que les partisans de l'initiative ne fassent pas confiance au citoyen. Le ministre UDC de la défense met en garde contre une "mise sous tutelle" contraire au principe d'armée de milice. "Les armes appartiennent au peuple", s'est-il exclamé. Si l'on ne croit pas à la responsabilisation du citoyen, "on ne lui enlèvera pas seulement son arme", avertit le conseiller fédéral. "On finira par limiter son droit de vote".
ats/jzim