Calmy-Rey dans l'antre de l'UDC à l'Albisgüetli
Pour la première fois depuis Kaspar Villiger en 2002, un président ou une présidente de la Confédération non-UDC était présent à l'Albisgüetli.
L'occasion pour Christoph Blocher de réaffirmer la position de l'UDC contre une adhésion à l'Union européenne. C'est un combat pour la "liberté", a-t-il affirmé devant 1500 partisans réunis à Zurich. "Ceux qui veulent sauver la Suisse doivent voter UDC en 2011", a déclaré le tribun zurichois sous les applaudissements. L'UDC est le seul parti qui est contre l'adhésion à l'UE, a-t-il insisté.
Le résultat des élections fédérales d'octobre sera décisif pour le futur des relations avec l'UE, a encore déclaré Christoph Blocher. Selon lui, si l'UDC remporte les élections, les autres partis remettront en question leur position.
Pas question de repli
Pour la cheffe de la diplomatie suisse, par contre, pour renforcer la position de la Suisse, "le repli n'est pas une option". "La coopération internationale est le noyau de la souveraineté", a-telle déclaré. "Il faut dynamiser les relations bilatérales" avec l'UE, selon Micheline Calmy-Rey.
Et dans ce cadre, "nos relations avec l'UE ne doivent pas être basées sur le principe de l'adaptation autonome de notre législation au droit communautaire".La Suisse a besoin d'un nouveau cadre institutionnel compatible avec l'autodétermination de la Suisse ainsi qu'avec l'intérêt européen qui souhaite une harmonisation des règles.
Si l'accueil réservé à la conseillère fédérale socialiste s'est fait sous les applaudissements, Micheline Calmy-Rey a toutefois provoqué une réaction de désapprobation du public en abordant Schengen. Le réseau européen a permis à la Suisse d'atteindre ses objectifs de sécurité et de prospérité, a-t-elle déclaré.
Hans Fehr agressé
A l'extérieur, une cinquantaine d'autonomes de gauche ont manifesté contre l'UDC. La police municipale a dispersé le rassemblement au moyen de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Le conseiller national Hans Fehr a été légèrement blessé au front lorsque des opposants l'ont extirpé de sa voiture et l'ont frappé.
En réaction, Micheline Calmy-Rey a elle souligné en prenant la parole que de tels actes étaient inacceptables.
ats/ther