Selon le patron de l'OFAS, il existe de grandes différences entre les cantons: le même enfant, admis dans une classe normale au Tessin, peut être considéré comme handicapé à Bâle-Campagne et faire l'objet d'une scolarisation spéciale.
Le directeur de l'OFAS, qui est également en charge de l'assurance-invalidité, reproche aux écoles et aux institutions des cantons de prendre des décisions en fonction de leurs propres besoins. "Personne ne peut prétendre sérieusement qu'il y a quatre fois plus de handicapés à Bâle-Campagne qu'au Tessin", a souligné Yves Rossier.
Il estime que la ségrégation est encore plus flagrante pour les enfants étrangers. Le risque, pour un enfant étranger, d'être placé dans une filière spéciale est partout plus élevé. "Cela ne sent pas seulement la ségrégation, mais également l'apartheid", a-t-il déploré, "la nationalité devient un handicap".
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