Sur les 4000 soldats, plus de 90% sont des miliciens, a déclaré le divisionnaire Jean-Marc Halter. Leur mission consistera en premier lieu à surveiller différents objets comme l'approvisionnement en énergie ou en eau, les lignes des Chemins de fer rhétiques ou encore les places d'atterrissage d'hélicoptères. Ils installeront à cet effet 18 kilomètres de barrières et 1000 sacs de sable.
Les militaires professionnels ne seront affectés qu'à la protection des personnes et au contrôle des accès. Davos va accueillir plus de 2500 décideurs de la planète dont 35 chefs d'Etat et de gouvernement durant le WEF.
La sécurité dans les airs
L'engagement de l'armée au sol n'est que subsidiaire, la responsabilité revenant à la police grisonne. En revanche, la sécurité de l'espace aérien est du ressort des Forces aériennes, avec 11 FA/18 stationnés à Payerne et plusieurs PC-7.
La Suisse collabore avec l'Autriche, l'Allemagne et la France pour disposer d'une vue d'ensemble de la situation dans l'espace aérien. La libre utilisation de l'espace aérien et des aérodromes de la région de Davos sera limitée du 25 janvier dès 08h00 au 31 janvier à 18h00.
Le chef du Département fédéral de la défense Ueli Maurer a la compétence d'ordonner un éventuel recours aux armes. Le processus décisionnel a été raccourci et l'ordre d'abattre un avion suspect peut parvenir au pilote en quelques secondes.
Chaque année, des avions s'égarent dans la zone interdite et doivent être interceptés. L'an dernier, ce fut le cas deux fois, en 2009 trois. Selon Urs Lauener, responsable de la sécurité aérienne militaire chez Skyguide, quelque 400 mouvements d'appareils ont lieu durant le WEF. De nombreuses personnalités s'y rendent en effet en hélicoptère. Skyguide touche 80'000 francs du canton des Grisons pour son engagement.
ats/cer