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Dissidence au PLR jugé trop proche de l’UDC

Claude Ruey, président santésuisse
L'ancien conseiller national libéral Claude Ruey a vu "rouge" en lisant les propositions du PLR.
Le dernier papier de position du PLR sur l'immigration fait grincer des dents certains élus latins du parti. Des conseillers nationaux comme le Vaudois Claude Ruey s'offusquent de tours de vis jugés incompatibles avec la vision humaniste chère aux radicaux-libéraux. Ils reprochent à leur parti de courir derrière l'UDC.

C'est en particulier le ton des propositions pour limiter les regroupements familiaux et accélérer les procédures d'asile qui irrite certains. Dans "Le Matin dimanche", Claude Ruey affirme ainsi avoir "vu rouge" quand il a lu ce document. L'étranger n'y est perçu que comme source de nuisance. Le Vaudois reproche au parti de courir derrière l'UDC.

Le journal dominical cite aussi la conseillère nationale neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet, le conseiller national fribourgeois Jacques Bourgeois, le conseiller aux Etats tessinois Dick Marty et le municipal genevois Pierre Maudet parmi les contestataires.

Critique "moralisatrice"

Le président Fulvio Pelli prend acte du lancement d'un manifeste romand contre les propositions du PLR, mais calme le jeu, alors que le PLR est annoncé stable par les sondages avant les votations fédérales de 2011. Il note qu'il s'agit "d'une réaction parmi d'autres" et souligne qu'un blog a été ouvert précisément pour que les gens puissent réagir au papier de position, qui peut être modifié en fonction de ces réactions.

Dans "Le Matin dimanche", le Tessinois estime cependant que la critique est "moralisatrice" et contradictoire. Les auteurs du manifeste reconnaissent qu'il y a un problème et que la Suisse ne peut pas accueillir tout le monde. Mais en suivant leur raisonnement, le pays finirait précisément par ouvrir les portes à tous. Le président du PLR a balayé tout reproche de suivisme de la politique de l'UDC.

ap/cht

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