Publié

Pendulaires: Ch.Darbellay contre Doris Leuthard

Christophe Darbellay, président du PDC. [Alexandre Chatton / RTS]
Christophe Darbellay, président du PDC. - [Alexandre Chatton / RTS]
Les propositions de la ministre des transports Doris Leuthard pour financer les infrastructures ferroviaires et routières suscitent des oppositions également au sein de son propre parti. Le président du PDC Christophe Darbellay n'admet pas le sacrifice demandé aux pendulaires, qui ne pourraient plus défiscaliser entièrement leur abonnement général de train et subiraient en plus des hausses de prix.

"Personnellement je suis contre. Le PDC est fortement ancré dans les régions périphériques où il y a encore trop peu d'emplois", a expliqué le Valaisan dans le "SonntagsBlick", en référence aux possibilités limitées de défiscalisation de l'abonnement général. Beaucoup de personnes n'ont pas d'autre choix que d'être pendulaires. En revanche, le président du PDC soutient la proposition de doubler le prix de la vignette autoroutière.

Le 20 janvier dernier, Doris Leuthard avait présenté un programme pour assurer le financement des infrastructures routières et ferroviaires. Le prix des billets de train augmenterait progressivement de 10%. Cela se ferait de manière non forfaitaire, mais différenciée, en fonction des heures de pointe.

L'abonnement général pour le train ne serait par ailleurs plus entièrement déductible des impôts, mais seulement à hauteur de quelque 800 francs. Il est prévu aussi d'augmenter le prix de la vignette. Elle coûterait ainsi entre 80 et 100 francs, contre 40 actuellement.

Pas en arrière "incompréhensible"

Le projet de Doris Leuthard fait également bondir Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs. Dans « Le Matin Dimanche », il juge invraisemblable ses propositions. « Durant des années, on nous a serinés pour que l’on bouge davantage, pour que les travailleurs soient plus souples. Or, aujourd'hui, on fait un pas en arrière incompréhensible», estime-t-il.

Il se dit d’accord d’ouvrir le débat, à condition de soulever en même temps le problème de la crise du logement en ville ou de celui de la loi sur le chômage qui oblige les travailleurs à accepter un travail jusqu'à deux heures de chez eux.

cht avec l'ats

Publié