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Bernard Rappaz à nouveau devant la justice

Bernard Rappaz [Jean-Christophe Botti]
Bernard Rappaz risque plusieurs années supplémentaires de prison. - [Jean-Christophe Botti]
Condamné à une peine de 5 ans et 8 mois de prison pour nombre d'infractions dont certaines d'une gravité importante, Bernard Rappaz est à nouveau convoqué devant la justice valaisanne. Le chanvrier devra se présenter devant le Tribunal du IIIe arrondissement pour le district de Martigny les 9 et 10 mai prochain.

L’information a été confirmée mardi matin à la RSR par le juge chargé du dossier, Christophe Joris. Initialement, ce procès avait été fixé au mois de décembre dernier, mais il avait du être reporté en raison de l'état physique de l'accusé - alors en grève de la faim. Par ailleurs, et pour les mêmes raisons, son avocat montheysan, Me Aba Neeman, n'avait pas pu préparer suffisamment et sereinement la comparution du chanvrier de Saxon. Cette situation avait incité la Cour a reporter les débats.

Bernard Rappaz sera jugé pour faux dans les titres, opposition aux actes de l'autorité, soustraction d'objets mis sous la main de l'autorité, blanchiment d'argent, violation grave de la loi sur les stupéfiants, violation grave de la loi sur la circulation routière, infractions à la loi fédérale sur l'AVS, à la loi fédérale sur l'AI, à la loi fédérale sur les allocations pour perte de gains et à la loi fédérale sur l'assurance-accidents. Ces actes ont été commis entre 2002 et 2006.

Par ailleurs, la demande de récusation déposée en novembre dernier par Bernard Rappaz contre l'ensemble des juges appartenant à l'ordre judiciaire valaisan a été rejeté par décision du juge de la Chambre pénale le 10 janvier dernier.

Yves Terrani/oa

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Un bras de fer de 120 jours

Bernard Rappaz avait cessé sa grève de la faim juste avant Noël dernier, après un jeûne de 120 jours. Il suivait ainsi la recommandation de la Cour européenne des droits de l'homme, qui l'enjoignait de cesser son mouvement. La Cour se prononcera sur le fond de l'affaire, mais pas avant deux à trois ans.

Le Valaisan avait entamé sa grève le jour de son entrée en prison, le 20 mars 2010. Il contestait ainsi sa peine de cinq ans et huit mois pour violation grave de la loi sur les stupéfiants et autres délits.

Il avait obtenu une interruption de peine de quinze jours en mai 2010, puis des arrêts domiciliaires en juillet. Hospitalisé aux Hôpitaux universitaires de Genève, il a toujours refusé d'être nourri de force – volonté respectée par les médecins malgré l'arrêt du Tribunal fédéral et l'injonction des autorités politiques et judiciaires valaisannes de le nourrir de force.