En avril 2009, les Conseils d'Etat vaudois et genevois avaient signé un protocole d'accord pour le pré-financement conjoint d'infrastructures ferroviaires sur la ligne Lausanne-Genève aéroport. Ce sont des discussions similaires, en vue d'un pré-financement d'études, qui ont été entamées depuis plusieurs mois entre les gouvernements vaudois et valaisan. Et c'est de Sion que vient l'impulsion, avec une proposition très concrète formulée à l'Etat de Vaud.
Le Conseil d'Etat valaisan considère qu'il y a urgence à améliorer les conditions de voyage sur l'axe du Simplon entre Lausanne et Brigue. Il aimerait en quelque sorte accélérer le calendrier fixé par la Confédération. Et pour cela, il a donc concocté un projet de convention-cadre et l'a adressé en novembre dernier au président du gouvernement vaudois, Pascal Broulis.
Silence sur la ligne
Mais cette proposition est restée pour l'instant sans réponse aucune, côté vaudois. Et le feu vert du conseiller d'Etat en charge des Infrastructures, François Marthaler, commence à se faire attendre, d'où une certaine impatience côté valaisan. Certains réagissent du reste aussi côté vaudois. Ainsi, le syndic d'Aigle Frédéric Borloz adressera ce mardi au Grand Conseil vaudois une interpellation de manière à ce que le Conseil d'Etat vaudois se prononce rapidement sur cette idée.
Laurent Keller/oa
Le projet de convention
Il s'agit d'un projet très détaillé, qui fixe toutes les modalités d'un pré-financement conjoint entre Vaud et Valais des études à mener en vue des futurs travaux sur la ligne Lausanne-Brigue.
Cette convention-cadre entre les deux cantons chiffre ce pré-financement conjoint des études à 6 millions de francs, avec une clé de répartition fixée à 4/5es des investissements à charge du Valais et 1/5e à charge du Canton de Vaud.
Les espoirs incertains de Rail 2030
Plusieurs nouveaux axes d'extension de l'infrastructure ferroviaire sont prévus dans le cadre du projet "Rail 2030", en fonction de l'argent qui sera mis à disposition par le Parlement. Leur réalisation dépendra essentiellement des fonds mis à disposition. Deux variantes de financement ont été élaborées par les CFF et l'Office fédéral des transports (OFT): l'une à 21 milliards de francs, l'autre à 12 milliards.
La mise en consultation de "Rail 2030" devrait avoir lieu au printemps 2011. Le message du Conseil fédéral est attendu pour le deuxième semestre. Quant au début des travaux, le directeur de l'OFT Max Friedli a évoqué au printemps 2010 la période 2017/2018 - quelle que soit la variante choisie.
Pour les CFF et l'OFT, le but de "Rail 2030" est de désengorger le réseau ferré en mettant plus de trains et de places assises à disposition aux heures de pointe sur les lignes à forte fréquentation - et notamment entre Lausanne et le Bas-Valais.