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Meurtre de Lucie: l'enquête n'avance pas

Deux ans après le meurtre de Lucie, la justice argovienne fait toujours du surplace.
L'enquête sur les dysfonctionnement présumés des autorités argoviennes pourrait encore prendre du temps.
L'enquête pénale sur les éventuelles erreurs des autorités argoviennes dans l'affaire du meurtre de Lucie piétine. Le ministre de la Justice Urs Hoffmann a donc exigé que le juge d'instruction extraordinaire soit dessaisi du dossier.

Depuis le début de l'enquête, en janvier 2010, le juge Roland Miotti "n'a apparemment rien fait", a déclaré Urs Hoffmann mardi. Le ministre confirmait une information révélée par le "Tages- Anzeiger". En avril dernier déjà, il était apparu que rien n'avait été fait, explique Urs Hoffmann.

Le conseiller d'Etat est alors intervenu auprès des autorités judiciaires après s'être renseigné auprès du juge d'instruction sur l'avancement de l'enquête. A l'été, Roland Miotti lui aurait promis que le dossier serait bouclé en octobre. Pourtant, tel n'est toujours pas le cas aujourd'hui. Il faut s'attendre à ce que le travail sur la plainte déposée par les parents de l'adolescente tuée en mars 2009 en soit encore "quasi à son commencement" un an après son début, avertit Urs Hoffmann.

Le ministre de la Justice se dit "déçu". "C'est incompréhensible et inacceptable", déplore-t-il. En janvier 2010, les parents de la jeune fille au pair fribourgeoise ont déposé une plainte pénale contre les autorités argoviennes. Ils soupçonnent des collaborateurs de l'autorité d'exécution des peines d'avoir commis des négligences qui ont mené au meurtre de Lucie par un ancien détenu de 25 ans. Âgée de 16 ans, l'adolescente a été tuée le 4 mars 2009 dans l'appartement de ce jeune homme à Rieden bei Baden (AG). Ce dernier avait abordé Lucie à la gare centrale de Zurich et l'avait attiré chez lui sous un faux prétexte.

ats/ps

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