Sur 52 cas d'utilisation du taser pour immobiliser les suspects, à 42 reprises, les personnes concernées ont été touchées et à 10 autres, il a suffi de menacer la personne avec cette arme à impulsions électriques ressemblant à un pistolet pour qu'elle se rende.
Les fonctionnaires de police ont par ailleurs effectué des centaines de tests sur eux-mêmes durant leur formation.
Le risque majeur est la chute
Neuf personnes ont subi un contrôle médical après avoir reçu des décharges de tasers. Seules trois ont présenté des blessures légères. Selon le Département fédéral de justice et police, le risque majeur est lié à la chute incontrôlée après l'immobilisation. Il est pratiquement exclu que les impulsions électriques provoquent à elles seules un arrêt cardiaque subit.
Comme pour la consommation de médicaments, l'usage de tasers peut toutefois comporter des effets secondaires et le policier doit toujours faire la pesée entre l'indication, l'utilité et le risque.
17 recommandations contre les abus
Le rapport contient une liste de 17 recommandations pour éviter les abus. Chaque cas devra notamment être annoncé pour être évalué et toutes les personnes électrisées examinées par un médecin ou du personnel paramédical.
La plupart des polices cantonales (18 actuellement) utilisent des tasers depuis 2003. L'usage de tels dispositifs incapacitants n'est réglementé sur le plan fédéral que depuis le 1er janvier 2009, date d'entrée en vigueur de la loi sur l'usage de la contrainte. Jusqu'à ce jour, seule une unité spéciale du Corps des garde-frontières a été équipée de tasers mais ne les a encore jamais utilisés.
ats/boi