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Forcené de Bienne: mea culpa des autorités

Le forcené de Bienne court toujours
La police et le préfet ont mal communiqué pendant l'affaire.
L'information entre les différents services n'a pas toujours circulé de manière optimale lors de l'affaire Kneubühl, ont confirmé vendredi deux juristes bernois. Ils avaient été chargés par le canton d'analyser le drame qui a secoué Bienne en septembre 2010.

Les experts ont en revanche écarté toute violation du droit de la part des autorités, a indiqué l'Etat de Berne. L'échange d'informations entre les services administratifs et judiciaires avaient été mis en cause à l'issue de la cavale de 8 jours du retraité biennois qui avait tiré sur un policier avant de prendre la fuite.

La Direction de la justice, des affaires communales et des affaires ecclésiastiques du canton a donc demandé à deux experts d'enquêter sur le sujet.

Lundi après-midi 13 septembre, la police publie de nouvelles photos du forcené et annonce que des tracts seront largués sur Bienne. [Police cantonale bernoise]
Lundi après-midi 13 septembre, la police publie de nouvelles photos du forcené et annonce que des tracts seront largués sur Bienne. [Police cantonale bernoise]

Ces derniers ont effectivement relevé des lacunes de communication, notamment entre la police cantonale et le préfet. Ils relèvent toutefois que rien n'assure qu'une circulation optimale de l'information aurait eu une quelconque influence sur le déroulement des opérations.

De son côté, la Direction de la police et des affaires militaires a mandaté un expert externe pour enquêter sur l'intervention de la police dans cette affaires. Les conclusions de cette deuxième analyse seront rendu publiques ultérieurement.

Il conteste être de Bienne

Peter Hans Kneubühl a toujours contesté avoir son domicile à Bienne, révèle vendredi le Conseil municipal dans un communiqué. Les services de la ville seelandaise avait entrepris plusieurs démarches pour le rencontrer, sans succès. "Dans l'intérêt public et dans l'intérêt de M. Kneubühl lui-même, le département concerné par les clarifications tutélaires s'est dégagé de sa compétence, sachant que l'intéressé n'était pas officiellement annoncé à Bienne", poursuit le communiqué.

Des recherches concrètes de l'ex-police municipale et d'"innombrables" tentatives infructueuses de rencontrer Peter Kneubühl au chemin MonDésir 9 n'ont jamais laisser supposer le contraire, ajoute-t-il.

Dans le rapport rendu public vendredi sur les échanges d'informations entre les services administratifs et judiciaires dans cette affaire, la Ville de Bienne reçoit "une bonne note", constate avec satisfaction le Conseil municipal. "Les experts attestent à la Ville de Bienne que les services responsables ont fourni tous les efforts acceptables et proportionnels pour déterminer le lieu de domicile ou de résidence de Peter Hans Kneubühl".

Enorme défi

Les relations avec les médias, en particulier les réponses à toutes les demandes durant la recherche du forcené, ont représenté un énorme défi pour tous les services impliqués, révèle encore le communiqué.

La Ville de Bienne en tire la conclusion qu'il aurait valu la peine de mettre en place un organe de conduite communal, "au moins pour la coordination de la communication", tant interne qu'externe. Le Conseil municipal a donc mandaté la Direction de la sécurité pour qu'elle élabore une proposition quant à la forme et la composition d'un tel organe. Il vise ainsi à améliorer la coordination et la communication entre les autorités impliquées en cas de crise similaire.

ats/ther

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