Pour le Conseil d'Etat neuchâtelois, les comptes 2010 présentent des résultats encourageants et les efforts pour redresser les finances cantonales commencent à porter leurs fruits. "Nous sommes sur la bonne voie", a estimé lors d'une conférence de presse le conseiller d'Etat Jean Studer.
Le résultat déficitaire - 21, 3 millions de francs - tient compte de réserves et d'une provision dans la brèche du financement fédéral des universités. Sans ces opérations, le résultat opérationnel aurait débouché sur un excédent de revenus de 33,6 millions.
Recul des recettes fiscales
Présent au complet, le gouvernement neuchâtelois n'a pas caché son inquiétude devant le recul, s'élevant à 11 millions de francs, du montant des recettes fiscales des personnes physiques. "C'est la préoccupation numéro une des autorités politiques", a relevé le grand argentier Jean Studer.
Le montant de l'impôt sur les personnes physiques ne s'élève ainsi en 2010 qu'à 704 millions de francs contre 715,3 millions en 2009, soit une diminution de 1,6%. Ce recul pour la 2e année consécutive s'explique par le taux de chômage élevé et par l'appauvrissement du canton. Le gouvernement veut freiner cette érosion avec une refonte de la fiscalité en faveur de la classe moyenne.
Faibles investissements
Autre constat peu réjouissant, le montant des investissements nets s'élève à seulement 52 millions alors que le budget prévoyait 64,7 millions de francs. "C'est insuffisant pour une entité de la taille du canton de Neuchâtel", a souligné le président du Conseil d'Etat Claude Nicati.
Le degré d'autofinancement est de 109% alors que la limite est de 70%. Parmi les sujets de satisfaction figurent une hausse de l'impôt sur les personnes morales de 68,9% par rapport au budget obtenue grâce à la reprise plus rapide de la conjoncture, ainsi que le recul des charges de 1,3%. Quant à la dette, elle a été stabilisée sous le seuil des 1,3 milliard de francs.
ats/pym