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Drame de Vaux-sur-Morges: analyse de l'expertise

La victime a été retrouvée morte à son domicile de Vaux-sur-Morges le 9 janvier dernier.
La victime a été retrouvée morte à son domicile de Vaux-sur-Morges le 9 janvier 2010.
Le procureur en charge de l'enquête sur la mort de la municipale de Vaux-sur-Morges (VD) a pris connaissance de l'expertise déposée par la défense. Il a demandé aux médecins légistes lausannois de se déterminer sur les conclusions et les observations de ce document.

"Je n'ai pas les compétences pour dire si cette expertise est valable ou pas", a expliqué mercredi le procureur Nicolas Koschevnikov. Le magistrat rappelle qu'il instruit à charge et à décharge et qu'il ne peut pas "mettre de côté ce nouvel élément".

Un accident?

Cette expertise privée soutient la thèse de l'accident. Elle a été réalisée à la demande des avocats du suspect par Dominique Lecomte, directrice de l'institut médico-légal de Paris. Les légistes lausannois étaient pour leur part arrivés à la conclusion que les lésions de la victime étaient incompatibles avec une chute.

Le procureur attend désormais la réaction des spécialistes lausannois. Selon leurs déterminations, une nouvelle expertise pourrait être ordonnée. Elle serait alors confiée à un expert tiers, qui ne fait pas partie du Centre universitaire romand de médecine légale. "Probablement à Zurich", avance le procureur.

Ultime audition du suspect

Le magistrat a procédé mercredi à une - en principe - ultime audition du suspect, un généticien français de 45 ans, beau-fils de la victime. La rencontre a duré environ trois heures, en présence des différentes parties et de leurs avocats. "J'ai entendu l'accusé sur certains points de l'instruction", a dit le procureur.

L'homme, arrêté sur place le soir du drame, a toujours clamé son innocence. Le 9 janvier 2010, il a trouvé sa belle-mère inanimée au pied d'un escalier. Mais son étrange comportement a créé le soupçon: après avoir tenté une réanimation, il avait nettoyé sommairement les lieux puis s'était changé.

Ses avocats ont réclamé plusieurs fois sa mise en liberté provisoire. Une nouvelle requête sera examinée vendredi par le Tribunal des mesures de contrainte. Le procureur a donné son préavis: "En l'état, je demande son maintien en détention", a-t-il expliqué.

ats/hof

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