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Aucun patient ne veut poursuivre le professeur Savioz

Daniel Savioz, Chirurgien Professeur associe, de la faculte de Medecine de Geneve discute avec un journaliste devant un foetus siamois "Foetus Janicepsa" dans le cadre de l'exposition Anatomia a La Fondation Louis-Jeantet, ce vendredi 25 avril 2008 a Geneve. Anatomia expose des pathologies disparues et des pieces rares du musee Dupuytren (Paris) illustrant l'histoire de la medecine, ces quelques pieces doivent etre comprises comme l'illustration d'une revolution medicale dont chacun d'entre nous tire aujourd'hui encore les dividendes, aussi stupefiante que derangeante. Des foetus siamois, un cyclope, un pied gangrene, Anatomia presente autant de scenes que l'on voudrait s'epagner et qui pourtant attirent la curiosite. (KEYSTONE/Martial Trezzini) [Martial Trezzini]
Daniel Savioz aurait même reçu des dossiers de la part des anciens patients. - [Martial Trezzini]
La justice valaisanne avait invité 47 anciens patients du professeur Daniel Savioz à la rejoindre dans une procédure judiciaire. Or, la RSR a appris qu’aucun d’entre eux n’a souhaité se porter partie civile, au terme du délai fixé au 15 février.

En février 2000, le professeur Daniel Savioz, médecin-chef et chirurgien valaisan, était licencié par le RSV, le Réseau Santé Valais. Le praticien avait émis des doutes, à l'époque, sur les résultats médicaux obtenus par le service de chirurgie abdominale et viscérale du RSV. Il avait transmis pour avis, quelques dizaines de dossiers anonymes au célèbre professeur Philippe Morel, des Hôpitaux universitaires genevois. Pour avoir fait cela, Daniel Savioz a été mis à la porte, accusé de violation du secret médical.

Le RSV a dénoncé Daniel Savioz pour violation des dispositions pénales sur la protection des données et le secret professionnel. La justice valaisanne a donc invité les 47 patients concernés par les fameux dossiers à se greffer sur cette dénonciation en tant que partie plaignante à la procédure engagée par le RSV contre le professeur Savioz. La justice valaisanne avait fixé un délai au 15 février 2011 aux patients concernés pour se déterminer.

Le procureur confirme

Or, il s'avère qu'aucun d'entre eux n'a souhaité se porter partie civile contre Daniel Savioz. Ce qui a été confirmé à la RSR par le procureur Jean-Pierre Greter, de l'Office central du Ministère public du canton du Valais. Il s'agit là d'observer que le RSV continue à fonder son attaque sur la violation du secret professionnel. Or, les patients concernés analysent la chose différemment. Ils entendent juste savoir aujourd'hui ce qu'il y a vraiment dans leur dossier et s'ils ont été opérés correctement. À un tel point que, selon nos sources, certains de ces patients ont même demandé à Daniel Savioz d'expertiser leur dossier.

RSR /Yves Terrani /ad

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Recours pendant

Le RSV avait demandé à être reconnu partie civile dans cette procédure. Ce qu'a contesté Daniel Savioz. Le juge d'instruction - on était alors avant l'entrée en vigueur du nouveau droit pénal - a donné raison au médecin sierrois. Le RSV a alors fait recours devant la chambre pénale du Tribunal cantonal valaisan. Quant au procureur Jean-Pierre Greter, qui attend précisément la détermination des juges cantonaux, il a affirmé à la RSR n'avoir plus qu'à forger de son côté son appréciation juridique dans cette affaire. /yt