En février 2000, le professeur Daniel Savioz, médecin-chef et chirurgien valaisan, était licencié par le RSV, le Réseau Santé Valais. Le praticien avait émis des doutes, à l'époque, sur les résultats médicaux obtenus par le service de chirurgie abdominale et viscérale du RSV. Il avait transmis pour avis, quelques dizaines de dossiers anonymes au célèbre professeur Philippe Morel, des Hôpitaux universitaires genevois. Pour avoir fait cela, Daniel Savioz a été mis à la porte, accusé de violation du secret médical.
Le RSV a dénoncé Daniel Savioz pour violation des dispositions pénales sur la protection des données et le secret professionnel. La justice valaisanne a donc invité les 47 patients concernés par les fameux dossiers à se greffer sur cette dénonciation en tant que partie plaignante à la procédure engagée par le RSV contre le professeur Savioz. La justice valaisanne avait fixé un délai au 15 février 2011 aux patients concernés pour se déterminer.
Le procureur confirme
Or, il s'avère qu'aucun d'entre eux n'a souhaité se porter partie civile contre Daniel Savioz. Ce qui a été confirmé à la RSR par le procureur Jean-Pierre Greter, de l'Office central du Ministère public du canton du Valais. Il s'agit là d'observer que le RSV continue à fonder son attaque sur la violation du secret professionnel. Or, les patients concernés analysent la chose différemment. Ils entendent juste savoir aujourd'hui ce qu'il y a vraiment dans leur dossier et s'ils ont été opérés correctement. À un tel point que, selon nos sources, certains de ces patients ont même demandé à Daniel Savioz d'expertiser leur dossier.
RSR /Yves Terrani /ad
Recours pendant
Le RSV avait demandé à être reconnu partie civile dans cette procédure. Ce qu'a contesté Daniel Savioz. Le juge d'instruction - on était alors avant l'entrée en vigueur du nouveau droit pénal - a donné raison au médecin sierrois. Le RSV a alors fait recours devant la chambre pénale du Tribunal cantonal valaisan. Quant au procureur Jean-Pierre Greter, qui attend précisément la détermination des juges cantonaux, il a affirmé à la RSR n'avoir plus qu'à forger de son côté son appréciation juridique dans cette affaire. /yt