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Le PS veut une Suisse moderne et sûre d'elle

Christian Levrat a vivement critiqué Doris Leuthard. Il lui reproche d'être encore en faveur du nucléaire. [Walter Bieri]
Christian Levrat a vivement critiqué Doris Leuthard. Il lui reproche d'être encore en faveur du nucléaire. - [Walter Bieri]
Les 670 délégués et hauts responsables du Parti socialiste réunis en congrès samedi à Zurich ont adopté leur plate-forme électorale en vue des fédérales d'octobre. Elle compte 10 points et se veut concrète et proche des préoccupations des électeurs. Christian Levrat a aussi dénoncé "l'OPA sur la Suisse" menée par les formations de droite et du centre.

Tous les points sont socio-économiques et dans la lignée des positions récemment défendues par le parti.

Sortir du nucléaire coûte que coûte

En tête, la sortie du nucléaire au profit des énergies renouvelables que le PS compte concrétiser avec le prochain dépôt de l'initiative "Cleantech: De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables". Mais aussi l'initiative pour une caisse maladie publique ou celle pour un salaire minimum.

Au nom de l'égalité des chances, les socialistes veulent se battre pour des logements abordables, une école publique à horaire continue et une formation continue accessible à tous. La lutte contre le relèvement de l'âge de la retraite au profit d'une AVS au terme de 42 ans de cotisations figure également au menu.

Pour un partage plus équitable des richesses, le parti réclame un impôt sur les successions et un service public fort au lieu de programmes d'économies aveugles. Enfin, le PS tient mordicus à réguler la place financière pour éviter que banques et spéculateurs tiennent l'économie réelle en otage.

La jeunesse socialiste désavouée

Un programme de parti en 10 points, proposé par les Jeunes socialistes, a été rejeté à une grande majorité. Le parti a besoin d'un programme sur le long terme plutôt qu'une simple plate-forme électorale "qui peut changer selon la direction du vent", avait fait valoir le président des JUSO, David Roth. La plate-forme aurait pu avoir 12 points.

La section vaudoise a proposé que le congé parental ainsi que la transparence du financement des partis y soient ajoutés. Si le comité directeur les approuve au niveau du contenu, il estime que l'heure n'est pas optimale pour ces sujets. Les délégués les ont rejeté.

ats/mej

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Levrat pour une Suisse sûre d'elle

"Voulons-nous une Suisse solidaire, ouverte, confiante, moderne, entreprenante? Ou allons-nous tolérer qu'on nous impose une Suisse frileuse, craintive, égoïste?", s'est interrogé samedi le président Christian Levrat devant l'assemblée des délégués.

Le Fribourgeois a aussi dénoncé la mainmise de l'UDC, du PLR et du PDC sur la Suisse au travers de slogans insistant sur la "suissitude".

Cette "offre publique d'achat (OPA)" est "inadmissible et grossière", a fustigé Christian Levrat. Et de rappeler que la Suisse ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui sans la contribution du PS. Les assurances sociales ou le vote des femmes sont des exemples des combats menés.

Les socialistes veulent un futur riche en opportunités pour tous et non pas pour quelques privilégiés, a souligné le Fribourgeois. "Trop de lobbies ou d'intérêts sectoriels définissent (la politique) à l'heure actuelle. Cela doit changer au bénéfice d'une majorité de la population".

Le conseiller national a aussi vertement critiqué la conseillère fédérale Doris Leuthard, qui s'exprime en faveur des centrales nucléaires samedi dans la presse. "Doris Leuthard fait depuis des années partie du problème", a-t-il déclaré.

Calmy-Rey veut la justice pour Göldi et Hamdani

Il est temps que justice soit rendue en Libye, a répété Micheline Calmy-Rey samedi au Congrès socialiste réuni à Zurich.

La conseillère fédérale avait déjà tenu ces propos au début de la révolte en Libye, ce qui lui avait valu des critiques, certains craignant de nouvelles représailles du clan Kadhafi.

La Suisse salue particulièrement la résolution des Nations unies demandant que la Cour pénale internationale poursuivent les criminels de guerre libyens, a souligné la cheffe de la diplomatie suisse.

"Il est temps que justice soit faite pour Rachid Hamdani et Max Göldi", a-t-elle déclaré.

"La Suisse est prête à accompagner et soutenir la transition dans le monde arabe", a-t-elle ajouté.