Organisée par le mouvement Contratom, la manifestation était soutenue par la gauche et des organisations environnementales.
"Nous sommes déterminés à obtenir immédiatement l'arrêt des centrales nucléaires de Beznau et Mühleberg, construites il y a 40 ans, puis de Gösgen et Leibstadt", a déclaré le conseiller aux Etats genevois écologiste Robert Cramer, qui s'exprimait aussi au nom de sa collègue, la socialiste Liliane Maury Pasquier. Et de critiquer le lobby pro-nucléaire qui a "systématiquement saboté les programmes d'économies d'énergie et les projets d'énergies renouvelables".
Pour une Genève sans nucléaire
Les organisateurs ont aussi témoigné leur solidarité avec le peuple japonais, dénonçant "le secret sur des données qui concernent des milliers de personnes" à Fukushima, a déclaré Sébastien Bertrand, de Contratom.
Au niveau local, les manifestants ont réclamé le maintien de l'article antinucléaire dans la nouvelle Constitution genevoise, une disposition qui a été supprimée dans l'avant-projet en consultation jusqu'à vendredi dernier.
Le cortège a défilé de la Place Neuve au pied de la Tour Baudet, siège du gouvernement genevois, en passant par les Rues Basses. Les conseillers d'Etat genevois écologistes David Hiler et Michèle Künzler, le conseiller national socialiste Carlo Sommaruga et le conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani (extrême gauche) ont eux manifesté aux côtés de nombreuses familles.
ats/afp/sbo
Plus de 200'000 manifestants en Allemagne
Plus de 200'000 manifestants à travers l'Allemagne ont réclamé samedi la fermeture des centrales nucléaires, à la veille d'une élection régionale qui fait figure de plébiscite sur la politique énergétique d'Angela Merkel.
L'un des organisateurs, l'association "Ausgestrahlt", a annoncé que 250'000 personnes avaient défilé dans quatre grandes villes d'Allemagne (Berlin, Munich, Hambourg et Cologne) pour réclamer la fin immédiate de l'exploitation des 17 réacteurs nucléaires du pays.
Dans une opinion publique de longue date majoritairement hostile au nucléaire, la catastrophe à la centrale japonaise a servi de "piqûre de rappel", a expliqué manifestant.
Angela Merkel avait annoncé, peu après la catastrophe de Fukushima, la fermeture temporaire des réacteurs les plus anciens et un audit de trois mois sur tout le parc nucléaire allemand. Mais cette réaction, cinq mois après avoir prolongé la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires de 12 ans en moyenne, a été considérée comme une manoeuvre politicienne par une majorité d'Allemands, selon les sondages.