Ces travaux de forage entrent dans le cadre du projet "Pegasos Refinement Project" qui fait suite à la première étude d'experts internationaux Pegasos. Celle-ci avait révélé en 2007 que le risque de séisme pour les centrales nucléaires suisses est plus élevé qu'initialement estimé.
Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Sonntag, le directeur de l'IFSN Hans Wanner explique "vouloir savoir si le sous-sol absorberait ou renforcerait les secousses lors d'un tremblement de terre". Les résultats de l'étude en cours auront une grande importance pour la nouvelle évaluation des risques sismiques.
De nombreux points à éclaircir
Hans Wanner a aussi indiqué que les exploitants des cinq centrales suisses doivent répondre d'ici fin mars notamment aux questions suivantes: les centrales possèdent-elles un approvisionnement en eau diversifié qui permettrait d'assurer un refroidissement des réacteurs en cas d'inondations? Est-ce que les cuves de confinement des barres de combustible peuvent résister à un séisme?
Après ce qui s'est passé au Japon, la combinaison d'un séisme et d'une inondation doit être examinée plus attentivement, justifie Hans Wanner. Si des défaillances devaient être constatées, les exploitants auraient alors jusqu'à fin août pour présenter des mesures et ensuite les mettre en oeuvre "immédiatement". Mais cela ne justifierait pas à priori un arrêt des centrales concernées, selon le directeur de l'IFSN.
ats/mej