"Il faut être honnête, il n'y a pas d'éléments nouveaux à ce stade de l'enquête", a annoncé mercredi Jean-Christophe Sauterel porte-parole de la police cantonale vaudoise. Il s'exprimait à l'issue de la deuxième réunion rassemblant une vingtaine d'enquêteurs suisses, français et italiens à Lausanne.
La présence des jumelles n'est toujours attestée qu'à Saint-Sulpice. Ensuite, il a des témoignages, mais aucune certitude, a rappelé Jean-Christophe Sauterel. Les enquêteurs ont détaillé le parcours du père des jumelles grâce à des témoignages et à des éléments techniques, des vidéos notamment.
La piste corse reste privilégiée, car le père a acheté trois billets à Marseille pour se rendre en Corse et parce qu'il n'a acheté qu'un billet ensuite pour le retour. En outre, seuls quatre enfants de cette tranche d'âge se trouvaient sur le bateau, ce qui crédibilise les témoignages", a-t-il expliqué.
Hôtel à Montélimar
De son côté, la police française investigue sur les zones d'ombre subsistant sur la nuit du 30 au 31 janvier. Le père a quitté l'autoroute à Montélimar Nord à 20h55 dimanche soir pour la reprendre au même endroit à 8h44 le lendemain. Les forces de l'ordre ont effectué de très nombreuses recherches dans les hôtels de la région, sans succès pour l'instant. Mais toutes les autres hypothèses restent également examinées par les policiers des trois pays concernés.
"L'enquête sera poursuivie tant qu'il y aura des pistes", a souligné Jean-Christophe Sauterel. Les recherches effectuées sur les comptes du père sur internet et sur ses contacts e-mails et téléphoniques n'ont pas mis en évidence d'éléments utiles. Les recherches sur la puce GPS n'ont pas non plus permis de récupérer de données exploitables pour l'heure. Les analyses du fournisseur en Corée ne sont pas encore connues. Enfin les recherches ADN sur le stylo de la compagnie "La Méridionale" découvert sur le ballast à Cerignola n'ont toujours rien donné.
Sentiment d'empathie
"Tous les enquêteurs, parmi lesquels je m'inclus, mesurent la peine de la famille", a déclaré Jacques Antenen, commandant de la police cantonale vaudoise. "Les proches ont émis certaines critiques à notre égard, mais nous avons le sentiment du devoir accompli. Nous avons exploité tous les éléments possibles et nous continuerons", a-t-il ajouté.
Les coûts n'ont pas eu et n'auront pas d'incidence sur les moyens mis à disposition dans cette enquête, a ajouté le procureur vaudois en charge de l'enquête, Pascal Gillieron. Il n'a pas pu chiffrer le montant des investigations sur le territoire suisse.
ats/ther