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Tessinoises et Genevoises vivent le plus longtemps

La population suisse prend de l'âge. Le pays comptera 2,5 millions de personnes de plus de 65 ans en 2060.
Il est difficile de déterminer quels sont les facteurs qui provoquent les écarts constatés entre les cantons, relève l'Office fédéral de la statistique.
Zoug est le canton où les hommes vivent le plus longtemps en Suisse. Chez les femmes, l'espérance de vie est la plus longue chez les Tessinoises. Statistiquement, les habitants du canton de Glaris - hommes et femmes confondus - vivent le moins longtemps.

Tels sont les résultats d'une analyse des causes de décès publiée dans le dernier numéro de démos, la lettre d'information de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Ainsi, l'espérance de vie était en 2008/2009 en Suisse de 79,7 ans pour les hommes et de 84,3 ans pour les femmes.

Les Zougois vivent longtemps

Dans le canton de Zoug, la moyenne pour les hommes a atteint 81,4 ans, soit presque deux ans de plus que la moyenne nationale. L'espérance de vie était supérieure à 80 ans dans les cantons d'Uri, Bâle-Campagne, Tessin, Nidwald, Zurich, Argovie, Genève et Appenzell Rhodes-Extérieures.

Les Tessinoises peuvent espérer vivre le plus longtemps avec 85,8 ans. Elles sont suivies des Genevoises avec 85,2 ans. Le canton de Glaris est lanterne rouge avec une longévité moyenne de 77,7 ans pour les hommes et de 82,5 ans pour les femmes. Bâle-Ville est avant-dernier: 78,3 pour les hommes, 83,3 pour les femmes.

L'espérance de vie n'a pas toujours été maximale dans les mêmes cantons: une analyse des 28 ans passés montre que huit cantons différents pour les hommes et six pour les femmes ont eu à leur tour les espérances de vie les plus longues. Il faut noter que, 13 fois sur 28, la durée de vie a été la plus longue pour les Tessinoises.

Raisons difficiles à déterminer

Les différences d'espérance de vie entre les cantons sont dues à de nombreux facteurs, relève l'OFS: composition socio-professionnelle de la population, habitudes alimentaires régionales, proportion de fumeurs, religion, infrastructures hospitalières et autres. Il est difficile de déterminer quels sont exactement les facteurs qui provoquent de tels écarts.

En revanche, il est possible de dresser la liste principale des causes de décès expliquant ces différences. Pour les hommes, on constate que dans les cantons de Glaris et d'Appenzell Rhodes-Intérieures, les décès dus aux maladies cérébro- et cardio-vasculaires sont plus fréquents qu'ailleurs. Dans le canton du Jura, les cancers et les accidents de la route sont plus nombreux que dans les autres cantons.

Chez les femmes, la "relative surmortalité" (ou la relative courte espérance de vie) dans les cantons d'Appenzell Rhodes-Intérieures et Glaris est due aux maladies cardio-vasculaires. A Bâle-Ville, elle est due principalement aux tumeurs et aux maladies de l'appareil respiratoire, écrit démos. Les faibles mortalités dues aux suicides et aux maladies cardio-vasculaires permettent aux Tessinoises d'avoir la mortalité la plus basse de Suisse.

ats/hof

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