Le parti a créé la surprise lundi soir en présentant Jean-Claude Mermoud. Car s'il est élu à Berne en octobre, le conseiller d'Etat devra quitter son poste au gouvernement, la Constitution vaudoise interdisant le double mandat. Une élection complémentaire sera nécessaire, en principe quelques semaines seulement avant le renouvellement complet du Conseil d'Etat en mars 2012.
Un ticket rassembleur
Lundi soir, les UDC vaudois avaient le choix entre deux stratégies: lancer un ticket rassembleur, avec deux poids lourds du parti, ou profiler une nouvelle personnalité - qui restait à désigner - aux côtés de Guy Parmelin. Par 78 voix contre 21 et 3 abstentions, l'assemblée a clairement opté pour la première voie.
Avec cette stratégie "d'attaque", l'UDC pense avoir "des chances certaines de ravir un des sièges à la gauche". La socialiste Géraldine Savary et le Vert Luc Recordon siègent depuis quatre ans à la Chambre des cantons.
La droite part pour l'heure divisée à l'assaut du Conseil des Etats. Le PLR va présenter le libéral Jean-Marie Surer et la radicale Isabelle Moret, qui sera vraisemblablement plébiscitée samedi par son parti. Mais lundi soir, dans les coulisses, l'UDC ne fermait pas totalement la porte à une éventuelle alliance.
Une "évolution naturelle"
Pour Jean-Claude Mermoud, être candidat au Conseil des Etats constitue une évolution "naturelle" pour un homme d'exécutif. Le chef du Département de l'économie se réjouit de ce défi "un peu différent". "Après 14 ans au Conseil d'Etat, j'aurais pu entamer une législature supplémentaire. Ce travail me passionne. Mais, à un moment, il faut du sang neuf", a-t-il expliqué.
L'UDC affiche aussi de nouvelles ambitions pour l'élection au Conseil national, en visant non plus cinq mais six sièges. Ses cinq sortants - Guy Parmelin, Pierre-François Veillon, André Bugnon, Jean-Pierre Grin et Alice Glauser - se représentent.
L'assemblée a choisi 18 candidats parmi 22 noms pour la Chambre du peuple. Parmi les personnes retenues figurent le secrétaire général Claude-Alain Voiblet ainsi que les députés Fabienne Despot et Eric Bonjour. Une liste "jeune" sera désignée à fin avril. Le député Pierre-Yves Rapaz, chef de groupe au Grand Conseil, s'est retiré de la course au Conseil national. Il a annoncé qu'il se tenait à la disposition de son parti pour une éventuelle élection complémentaire au Conseil d'Etat.
ats/hof
Karin Keller-Sutter aussi candidate
Trois nouveaux noms se sont ajoutés à la liste des candidats officiels au Conseil des Etats en vue des élections fédérales d'octobre. La libérale-radicale Karin Keller-Sutter a été désignée jeudi soir par le PLR saint-gallois.
Le PDC soleurois a lui désigné le conseiller national Pirmin Bischof. Le démocrate-chrétien avait annoncé sa candidature mardi, tant à la Chambre des cantons qu'au Conseil national. Dans la course aux Etats, l'avocat et notaire soleurois sera notamment opposé au sortant Roberto Zanetti (PS), à Kurt Fluri (PLR) et à Walter Wobmann (UDC). Le sénateur libéral-radical Rolf Büttiker ne se représente pas.
Aussi annoncée candidate au préalable, Karin Keller-Sutter croisera le fer avec le sortant Eugen David (PDC), Paul Rechsteiner (PS) et Toni Brunner (UDC). Ce dernier a annoncé sa candidature jeudi. La conseillère d'Etat du PLR avait été battue en automne dernier dans l'élection au Conseil fédéral par Johann Schneider-Ammann.
Les Verts saint-gallois songent aussi à une candidature. Leurs camarades thurgoviens ont eux pris leur décision. Ils lancent la députée au Grand Conseil Silvia Schwyter dans la course, ont-ils indiqué vendredi.