Ce "beau succès confirme les résultats de ces deux dernières semaines", a déclaré le Zurichois à l'ATS. Pour lui, le parti bénéficie d'un bonus lié à l'effet de nouveauté mais aussi de l'engagement de politiciens locaux, surtout dans les régions rurales du canton.
Un "exploit" des démocrates du centre
Pour le président de l'UDC Toni Brunner, le gain de cinq sièges est un "exploit". La prédominance du PDC a été "brutalement stoppée" dimanche, se réjouit-il: l'objectif à long terme est de dépasser les démocrates-chrétiens dans le canton de Lucerne aussi et de devenir la première force politique du canton.
Jusqu'ici, l'UDC s'est toujours cassé les dents sur le PDC lucernois: "Nous avons toujours su que nous avons du potentiel dans ce canton. Ce n'était qu'une question de temps". A ses yeux, Lucerne devient lui aussi "la règle": à savoir un canton où les partis du centre sont perdants sur toute la ligne.
Les libéraux-radicaux grimacent
Pour le Tessinois Fulvio Pelli, président du PLR, les pertes enregistrées par son parti tant dans son canton natal qu'à Lucerne ne sont "pas étonnantes." Elles confirment une tendance en vogue, a- t-il déclaré. Les attentes des électeurs ont changé par rapport au passé, a-t- il précisé.
Les partis qui proposent des "pseudo-solutions" aux problèmes, des solutions qu'ils n'ont pas, sortent vainqueurs des urnes, selon lui. Il estime que le débat sur l'énergie nucléaire a aussi fait perdre du terrain au PLR. "Nous poursuivrons notre chemin" a assuré le Tessinois "et nous ferons en sorte que les choses aillent bien pour les Suisses. En fin de compte, dans notre pays, l'économie fonctionne, le taux de chômage est bas et le niveau de vie est élevé."
Le PBD ne s'implante pas
Le président du Parti bourgeois-démocratique (PBD) Hans Grunder ne s'étonne pas non plus que son parti ait fait chou blanc: "N'importe quel autre résultat aurait été une surprise", explique-t- il.
Le PBD n'est pas encore ancré dans le canton et ne s'est présenté que dans deux districts avec neuf candidats. Ces élections ont été un ballon d'essai: "Le résultat ne dit rien. Les tests importants ont eu lieu à Zurich et Bâle-Campagne, où nous avons eu du succès", estime Hans Grunder. Le résultat de Lucerne n'est en tout cas pas de représentatif pour les élections fédérales d'octobre.
ats/jzim
Résultats au Grand Conseil
PDC: 39 sièges (-7)
PLR: 23 sièges (-6)
UDC: 27 sièges (+4)
PS: 16 sièges (+3)
Verts: 9 sièges (-)
Verts'Libéraux: 6 sièges (+6)
Un seul élu au Conseil d'Etat
Les électeurs lucernois ont opté dimanche pour la continuité aux élections du Conseil d'Etat. Les trois sortants font partie du trio de tête. L'UDC, qui convoitait un retour à l'exécutif, est à plus de 24'000 voix de la majorité absolue, mais ne renonce pas pour autant au 2e tour le 15 mai.
Seul le PDC Guido Graf, directeur des affaires sociales en poste depuis à peine une année et demie, a passé clairement au premier tour. Les partis vont dans les jours qui viennent affiner leur stratégie pour le 2e tour du 15 mai. La participation pour l'élection au Conseil d'Etat s'est élevée à 42,4%.
Est élu (majorité absolue: 53'233 voix):
Guido Graf (PDC) avec 60'961 voix
En ballottage:
Schärli-Gerig Yvonne (PS): 51'804 voix
Schwerzmann Marcel (Indép.): 51'287 voix
Küng Robert (PLR): 45'800 voix
Wyss Reto (PDC): 40'170 voix
Schönberger Esther (PDC): 38'323 voix
Dickerhof Urs (UDC): 28'854 voix
Borgula Adrian (Verts): 28'408 voix