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Meurtre à l'aéroport de Bâle-Mulhouse

L'aéroport de Bâle-Mulhouse a été le théâtre d'un drame. Le chef de la tour de contrôle a été tué à coups de couteau. [STEFFEN SCHMIDT]
L'aéroport de Bâle-Mulhouse a été le théâtre d'un drame. Le chef de la tour de contrôle a été tué à coups de couteau. - [STEFFEN SCHMIDT]
Le chef de la tour de contrôle de l'aéroport de Bâle-Mulhouse a été tué de trois coups de couteau mercredi sur son lieu de travail. Le meurtre a eu lieu dans une zone sécurisée, selon des sources policières et l'aviation civile française.

La victime, qui allait prendre son tour de chef du contrôle aérien, a été retrouvée peu avant 08H00, gisant dans son sang sur le dernier palier d'ascenseur précédant l'escalier menant à la salle de contrôle, a expliqué le procureur de la République de Mulhouse, Hervé Robin.

Les secours ont été prévenus par deux appels téléphoniques, a relaté le magistrat. Mais les pompiers n'ont rien pu faire pour sauver le contrôleur, qui a succombé à au moins trois coups de couteau portés à la gorge, au poumon et au thorax, selon des sources policières.

Zone sécurisée

La victime a été découverte par un autre employé de l'EuroAirport Bâle-Mulhouse-Freiburg, aéroport trinational situé sur territoire français, ont précisé ces sources. Le meurtre n'a pas eu d'incidence sur le trafic aérien, selon une porte-parole de l'aéroport.

La tour de contrôle se trouve dans une zone sécurisée. Il est impossible d'y pénétrer sans badge ou accréditation, ont ajouté les sources policières. Agé de 34 ans, l'homme était marié et père d'un enfant de quatre ans. Il avait été affecté à l'aéroport de Bâle-Mulhouse à sa sortie d'école en 1998, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

"Homicide volontaire"

Le procureur, qui s'est rendu sur les lieux, a ouvert une enquête pour homicide volontaire, a-t-il indiqué devant les médias. La police scientifique et technique a rapidement "figé la scène de crime" et procédé à des relevés d'indices.

Les enquêteurs ont aussi entendu les personnes qui se trouvaient dans la tour au moment du meurtre, sans doute commis entre 7H30 et 7H55, et entrepris de vérifier l'identité et l'emploi du temps de toutes les personnes détenant un badge donnant accès au bâtiment.

"A l'heure actuelle, nous penchons plutôt pour une agression crapuleuse. Il n'y a a priori aucune relation entre ce meurtre et le métier de la victime et le travail qu'elle allait accomplir", a déclaré le directeur d'enquête Christian Reeb, présent à la conférence de presse. L'arme du crime n'a pas été retrouvée.

ats/mre

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