"Le transfert des deux Tessinoises par avion-ambulance de la Rega s'est bien passé compte tenu des circonstances", a ajouté Christian Trottmann. Deux médecins et deux membres du personnel soignant de la Garde aérienne suisse de sauvetage étaient à bord de l'appareil.
Deux résidents suisses toujours disparus
L'attentat qui a visé un café touristique de Marrakech a tué seize personnes et blessé plus d'une vingtaine d'autres, pour la plupart des étrangers. Selon le DFAE, un Suisse et un Portugais habitant au Tessin sont toujours portés disparus. Ils accompagnaient les deux femmes.
Parmi les morts figurent six Français et un Néerlandais, selon des informations de Paris et La Haye. Les autorités marocaines ont également évoqué le décès de deux Canadiens et quatre Marocains, tandis que trois personnes n'étaient toujours pas identifiées.
Le roi Mohammed VI sur place
Le roi Mohammed VI du Maroc s'est rendu samedi dans la ville visée par l'attentat. Au milieu d'un strict dispositif de sécurité et sous les saluts de centaines d'habitants, il a fait une halte de quelques minutes sur la place Jamâa El-Fna, où s'est produit l'attaque, la plus meurtrière dans le royaume depuis 2003.
Le souverain s'est arrêté devant le café Argana qui a été soufflé par l'explosion d'une bombe commandée à distance, et où des couronnes et des bouquets de fleurs ont été déposés samedi matin, en hommage aux victimes. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué, mais les autorités ont mentionné un procédé qui fait penser aux émules d'Al-Qaïda.
Plusieurs centaines de policiers et d'agents de sécurité avaient été déployés à Marrakech pour cette visite royale. Mohammed VI est ensuite allé à l'hôpital Ibn-Tofail, où se trouvent selon l'agence marocaine Map sept blessés, deux Marocains et cinq Français, ainsi qu'à l'hôpital militaire, où deux Néerlandais, deux Français et un Marocain reçoivent des soins. Sept autres blessés ont pu sortir et quatre ont été évacués à leur demande vers leur pays pour y être hospitalisés, dont deux personnes vers la Russie ainsi que les deux Tessinoises vers la Suisse.
La France se rassure
Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant estime dans une interview accordée à l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche que "rien ne permet d'affirmer" que la France était visée par l'attentat de Marrakech.
ats/lan