L'Office fédéral des migrations (ODM) indique que les requêtes émanant de ressortissants d'Afrique du Nord et du Proche-Orient restent peu nombreuses. Leur nombre se situe légèrement au-dessus de la moyenne mensuelle du premier trimestre (1457).
Le principal pays de provenance a été l'Erythrée, avec 376 requêtes. Ce nombre élevé s'explique toujours par la situation politique, ainsi que par les regroupements familiaux.
Au deuxième rang se trouve la Tunisie, dont 165 ressortissants ont formé une demande d'asile. Ce nombre reste stable par rapport au mois précédent (159).
Il en va de même des demandes déposées par des ressortissants d'autres Etats d'Afrique du Nord et du Proche-Orient comme l'Egypte (12 en avril/15 en mars), l'Algérie (26/49), le Yémen (1/18), la Libye (12/8), le Maroc (15/45) ou la Syrie (35/74).
La situation étant instable en Libye et dans d'autres pays d'Afrique du Nord, la pression migratoire reste forte dans cette région. Il est donc difficile de se faire une idée de l'évolution à venir.
La Macédoine considérée comme sûre
La troisième place des pays de provenance est occupée par la Macédoine, avec 127 demandes d'asile contre 129 en mars. Il s'agit pour la plupart de demandes déposées par des Roms qui ont quitté leur pays à cause de l'absence de perspectives socio-économiques.
Depuis le 1er août 2003, la Macédoine est considérée comme pays sûr. Par conséquent, ces demandes font en règle générale l'objet d'une décision de non-entrée en matière.
En quatrième position figure le Nigéria, avec 97 demandes d'asile. Ce nombre est en recul de 44% par rapport au mois précédent (174). Cette baisse est probablement liée à la reprise des vols de rapatriement vers ce pays.
agences/pym
Contrôles dans l'espace Schengen
La Commission européenne a proposé mercredi une plus grande latitude pour rétablir les contrôles aux frontières nationales au sein de l'espace Schengen, comme le demandaient les autorités françaises, préoccupées par l'arrivée de migrants tunisiens passés par l'Italie.
Le rétablissement temporaire des contrôles pourra être autorisé en cas de "défaillance" d'un Etat dont les confins sont les frontières extérieures de l'Union européenne. Ou lorsqu'une partie de la frontière extérieure de l'Union européenne est soumise à une pression migratoire "forte" et "inattendue".
la France a immédiatement salué cet "effort". L'espace Schengen compte 22 des 27 membres de l'Union européenne (le Royaume-Uni, l'Irlande, Chypre, la Bulgarie et la Roumanie sont en dehors) et trois pays non membres (Norvège,Islande et Suisse).
La Suisse qui justement fait preuve de souplesse: les compagnies aériennes qui y acheminent des passagers sans documents de voyage valables ne seront provisoirement plus sanctionnées. Berne renonce aux amendes bien que l'accord Schengen en prescrit formellement.
Selon l'Office fédéral des migrations, il est trop coûteux d'apporter la preuve qu'une compagnie aérienne manque à son devoir de diligence.