Jusqu'ici les coûts de nettoyage n'avaient donné lieu qu'à des estimations, précise l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué. L'élimination des détritus jetés sur la voie publique représente trois quarts de la note, le reste correspond aux déchets abandonnés dans les transports publics.
Emballages de repas et mégots
Les restes et emballages de repas et de boisson arrivent en tête du hit-parade des abandons: ils représentent plus de 50% des coûts imputables au "littering". Dans les communes, un tiers des frais est en outre lié au ramassage des mégots de cigarettes. Les transports publics sont moins concernés par ce problème (5% des coûts) mais davantage par l'élimination de journaux et prospectus (24%).
Sans surprise, les zones particulièrement exposées à l'abandon de déchets sont les abords des gares, les lieux de fêtes et les zones de pique-nique.
Les contribuables et les usagers des transports doivent passer à la caisse. Le coût du nettoyage des lieux particulièrement salis incombe en effet aux transporteurs et aux communes qui répercutent les frais dans les impôts communaux.
Coûteux
Pour les grandes villes, l'ardoise atteint facilement plusieurs millions par an. L'application du principe de pollueur-payeur leur pose des difficultés car souvent elles ne peuvent pas mettre à contribution les personnes effectivement responsables des détritus qui jonchent leur espace public.
L'étude a été réalisée sur la base d'échantillons représentatifs prélevés entre juin et septembre 2010 dans 40 communes et neuf entreprises de transports publics de tailles diverses. Pour les communes, la marge d'erreur est de plus ou moins 20%. Aucun taux d'exactitude n'a été défini pour les transports publics.
Le travail doit servir de base à la table ronde annuelle des acteurs concernés par le "littering" que l'Office fédéral de l'environnement réunit une fois par an depuis 2008.
ats/hof