En Suisse, l'immigration permet de financer les assurances sociales. Pour le ministre de l'intérieur, c'était "quasiment occulté jusqu'ici". L'AVS, qui affiche des chiffres noirs depuis dix ans, serait déficitaire depuis plus de vingt ans sans l'immigration", a rappelé Didier Burkhalter.
L'intégration qui passe par le travail est "très bonne" en Suisse, estime le conseiller fédéral. Il y a par contre "encore beaucoup à faire" pour la favoriser dans la société. La Suisse, qui est devenue une terre d'immigration, doit "devenir davantage une terre d'intégration".
Le défi des assurances sociales
Malgré l'arrivée massive d'une main-d'oeuvre européenne qualifiée, le gouffre de l'AVS ne sera que retardé de quelques années, a insisté le conseiller fédéral. "Les années à venir seront cruciales. Pour réussir, il faut que les forces politiques, économiques et sociales quittent la guerre de tranchées" pour favoriser le consensus.
Le Conseil fédéral entend ainsi "intégrer les partenaires sociaux et les principaux groupes politiques dans une démarche participative" pour les questions d'assurances sociales. La philosophie qui prévaudra: "stimuler et rendre sa pleine valeur au travail".
ats/nr