Selon des chiffres définitifs, les Vaudois ont donc accepté à 61,13% le projet de loi instituant des prestations complémentaires pour les familles de "working poors", rejetant le référendum que la droite avait lancé.
Le prix d'un café par mois
Les référendaires dénonçaient un impôt déguisé sur le travail et critiquaient le mode de financement de ces nouvelles prestations: une ponction paritaire de 0,06% sur les salaires. Les opposants ne contestaient en revanche pas l'autre volet de la loi, une rente-pont pour les chômeurs âgés en fin de droit.
Pour les partisans du projet, parmi lesquels des politiciens de tous bords, les prestations complémentaires familles vont soutenir les ménages qui travaillent, mais ne gagnent pas un revenu suffisant pour vivre, comme par exemple les familles monoparentales.
Ces compléments financiers leur éviteront de recourir à l'aide sociale. La cotisation se limitera à un café par mois (3.40 francs) pour une personne gagnant 5700 francs et idem pour son employeur. Le Grand Conseil et le gouvernement soutiennent cette loi.
Pas de "smic" vaudois
Les Vaudois ont en revanche refusé, à une faible majorité (51,11%), l'initiative des syndicats et partis de gauche demandant l'instauration d'un salaire minimum cantonal.
Pour les initiants, trop de salariés ne vivent pas dignement. Ce "smic vaudois" aurait été le meilleur moyen de lutter contre la sous-enchère salariale dans les secteurs non conventionnés, estimaient-ils.
Comme le Grand Conseil, la majorité du gouvernement s'est prononcée contre ce texte. Selon les autorités, la mesure est inapplicable et pénalisera les entreprises vaudoises par rapport à celles d'autres cantons. En outre, elle ne permettra pas de lutter contre le phénomène des "working poors", car les salaires minimaux seront nivelés par le bas.
Non au stockage des déchets
Enfin, les Vaudois ont rejeté à 63% le projet fédéral de stockage des déchets radioactifs. Les citoyens devaient prendre position à titre consultatif sur le stockage de déchets nucléaires en couches géologiques profondes, comme le prévoit la Constitution vaudoise.
Leur vote constitue le préavis du canton sur le projet fédéral qui prévoit d'affecter un ou deux sites à des dépôts de déchets radioactifs à plusieurs centaines de mètres sous terre. Le résultat du scrutin n'est cependant pas contraignant pour la Confédération.
ats/cer