Le texte soutenu par l'UDC et les jeunesse de plusieurs partis bourgeois s'insurge aussi contre le projet de taxe générale, qui reviendrait à introduire un "nouvel impôt médiatique".
Avec le changement de système adopté l'automne dernier par le Parlement sous le nom de "redevance générale de ménage", chaque particulier ou entreprise devrait passer à la caisse, même s'il n'a pas de récepteur. Le texte demande donc que le Parlement adopte une réglementation libérant de la redevance les ménages et les entreprises qui prouvent qu'ils n'utilisent ni la Radio ni la Télévision.
Economies évoquées
Le comité propose encore que les économies faites par la société d'encaissement Billag, de l'ordre de 10 millions de francs, et les recettes de cotisations non versées, actuellement de 67 millions, soient restituées aux personnes astreintes à la redevance.
"Il est plus que temps que les milieux politiques et la SSR écoutent les gens qui paient la redevance", a expliqué mardi la conseillère nationale Natalie Rickli (UDC/ZH) devant la presse. La question a suscité un large écho et doit maintenant être concrétisée politiquement.
Selon la Zurichoise, elle-même cadre dans une entreprise active dans les médias, il faut définir clairement la notion de service public. La SSR n'a pas à faire ce que font déjà les diffuseurs privés. Par ailleurs, la SSR a bien assez de fonds: elle a perçu l'an dernier 1,17 milliard de francs de redevance et 376 millions de francs de recettes publicitaires.
135'000 signatures sur internet
"Le nombre élevé de signatures montre clairement que les gens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle, des fortes taxes et du travail de Billag", a ajouté Francisca Brechbühler, du comité "Bye Bye Billag". Et de souligner que les taxes en Suisse sont les plus élevées d'Europe.
Le trio féminin incluant la présidente des Jeunesses radicales suisses Brenda Mäder venu défendre son texte mardi se félicite d'avoir récolté un flot de paraphes sur facebook et sur Internet. Plus de 135'000 signatures ont été recueillies en ligne et seulement un peu plus de 8’000 par courrier.
AP