En 2010, les ventes interdites de boissons alcooliques - bière et vin aux moins de 16 ans et spiritueux aux moins de 18 ans - ont reculé de 5,8% pour s'établir à 26,8%. Dans sept cantons sur 23, ce taux frise ou descend même sous la barre des 20%, a indiqué lundi la RFA à l'occasion des "Journées de Dialogue Alcool".
Rester vigilant
Pour la régie, ces résultats confirment l'efficacité des achats tests comme instrument de protection de la jeunesse. Depuis 2000, plus de 15'000 tests ont été effectués dans 23 cantons. Durant cet intervalle, le taux de vente d'alcool à des mineurs a chuté de 83,5% à 26,8%.
Parmi les facteurs ayant contribué à ce recul, figure la tendance à l'automatisation du contrôle de l'âge au moyen d'une pièce d'identité. Il faut désormais montrer sa carte d'identité dans plus des 75% des situations d'achats d'alcool.
La tendance positive observée dans les résultats des achats tests ne doit cependant pas occulter le fait qu'un mineur continue à pouvoir acheter de l'alcool sans entrave une fois sur quatre, relève la RFA. A moyen terme, la régie considère qu'une moyenne nationale de 20% est réaliste.
Révision en cours
Le Conseil fédéral veut profiter de la révision totale de la loi sur l'alcool pour renforcer la protection de la jeunesse par des mesures ciblées. Dans le projet en consultation, il a notamment annoncé son intention de faire disparaître les offres trop bon marché en étendant à toutes les boissons alcooliques l'obligation de vente à des prix couvrant les frais.
Certains médias ont fait état d'un possible relèvement de l'âge pour acheter du vin et de la bière à 18 ans. Le Département fédéral des finances a toutefois refusé de confirmer, soulignant que le gouvernement tranchera prochainement.
ats/cer