Les membres du Parti libéral genevois (PLG) ont été les premiers à donner leur bénédiction à ce mariage par 213 oui, 11 non et 2 abstentions. Dans l'autre moitié de la salle communale de Troinex, ceux du Parti radical genevois (PRG) se sont ensuite également prononcé en sa faveur par 149 oui, 19 non et 3 abstentions.
Des deux côtés, une majorité d'intervenants ont insisté sur la nécessité de construire un parti de centre droit fort, capable de contrer les extrêmes et porteur des valeurs de liberté et de responsabilité. Les deux partis ont 95% de prises de position communes.
Des regrets
Alors que certains considèrent cette fusion comme un mariage de raison, quelques radicaux ont été jusqu'à parler de "suicide politique" et de "cérémonie funèbre" pour ce parti vieux de 170 ans. En cause, la liste commune du PLG avec l'UDC à l'élection à l'exécutif de la Ville de Genève ainsi que le fait que le PLG soit le plus grand parti cantonal. Une suprématie que certains libéraux n'ont pas manqué de rappeler.
"C'est parce que nous sommes forts que nous n'avons rien à craindre", a lancé la conseillère nationale Martine Brunschwig Graf. Quant à l'ex-président Michel Halpérin, il a plaidé pour un militantisme actif au sein du nouveau parti.
Après avoir séparément approuvé leur contrat de fusion, les membres ont adopté les statuts du nouveau parti, créant ainsi le Parti libéral-radical genevois. Ils ont approuvé le cumul des mandats électifs et refusé de les limiter dans le temps. Le nouveau parti sera d'abord dirigé par un ex-libéral, qui sera élu lundi. Cyril Aellen, président du PLG, a annoncé qu'il ne serait pas candidat, malgré le vibrant hommage que lui a été rendu. "Quelqu'un d'autre que ceux qui ont mené ces combats doit présider", a-t-il justifié.
Au niveau national, le PLR a été fondé en janvier 2009. Le mariage a été consommé dans la plupart des cantons, sauf Vaud, où il devrait avoir lieu après les élections cantonales de 2012, et à Bâle-Ville.
ats/cab