La première phase de l'instruction avait duré quatre mois. "Il apparaît à l'évidence que le juge d'instruction en charge dans (cette phase) n'a pas perçu la dimension que cette affaire pouvait prendre", écrit la sous-commission de justice en charge des relations avec les tribunaux dans son rapport consulté par l'ATS à la suite d'un article paru samedi dans "Le Nouvelliste".
"Une telle brièveté de l'instruction dans une affaire où les conséquences sont importantes humainement et économiquement ne se conçoit pas", poursuit-elle. Cette rapidité s'explique par "une curiosité insuffisante et une constitution lacunaire du dossier d'instruction".
La sous-commission, présidée par Philipp-Matthias Bregy, souligne que la relation avec l'avocat de la famille de la victime aurait dû être plus positive. "Tout indique que l'instruction a été conduite dans une forme de rivalité entre la Magistrature et le barreau". Le rapport sera soumis au Grand Conseil durant la session de juin.
Demande de la famille
Agé de 7 ans, le petit Luca avait été retrouvé partiellement dévêtu, gisant dans la neige en état d'hypothermie à Veysonnaz (VS) le 7 février 2002. Il était en promenade avec son frère de trois ans son cadet et un berger allemand de six mois.
Deux ans plus tard, en mars 2004, l'instruction avait conclu à la culpabilité du chien et classé l'affaire. Suite au drame, Luca est resté tétraplégique et aveugle. Il vit actuellement en Italie avec sa famille. Son état nécessite une présence constante.
L'an passé la famille a demandé la réouverture du dossier sur la base d'un dessin réalisé en 2005 dans le cadre de l'école par le frère de Luca. Il montre ce dernier en train de se faire frapper par d'autres enfants. Un expert devra analyser cette nouvelle pièce versée au dossier. Selon ses conclusions, le juge instructeur cantonal décidera de son éventuelle réouverture.
ats/cmen