Cette enquête révèle que les ouvriers franc-comtois travaillant en Suisse ont un niveau de formation plus élevé que celui de leurs collègues employés en France voisine. Les frontaliers sont 63% à travailler dans l'industrie. Ils sont particulièrement présents dans l'horlogerie.
Autre constat, avoir un conjoint frontalier augmente la propension à être soi-même frontalier.
Marché du travail
A la fin 2010, l'Arc jurassien comptait 33'400 frontaliers, soit 6% des emplois. La proportion diffère selon les cantons: de 15% de l'emploi total dans celui du Jura à 9% des emplois dans celui de Neuchâtel en passant à 5% dans le canton de Vaud, a indiqué l'Observatoire statistique transfrontalier (OSTAJ).
Réalisée sur la base des chiffres du recensement de la population de 2007, l'étude montre que le travailleur frontalier comtois réside surtout dans cinq zones d'emploi situées le long de la frontière suisse: Belfort, Montbéliard, Morteau, Pontarlier et Saint-Claude.
L'Arc jurassien attire
En raison de sa proximité géographique et de la présence d'un tissu industriel similaire, l'Arc jurassien demeure un marché du travail attractif pour les frontaliers. L'OSTAJ constate que la croissance de l'emploi frontalier y a été soutenue ces 15 dernières années et que la crise de 2008-2009 n'a pas enrayé le mouvement.
Pour illustrer l'attractivité du marché de l'emploi en Suisse, on constate qu'à Morteau (F), à une quinzaine de kilomètres du Locle, 34% des résidents sont employés dans un canton de l'Arc jurassien.
ats/mre