"Si une telle catastrophe se produisait et qu'il fallait reloger définitivement des dizaines de milliers de personnes après les avoir évacuées, je ne sais pas pour l'instant où elles le seraient", a-til avoué. Ce n'est que dans un cas concret que l'on pourra analyser ce genre de question, a-t-il poursuivi.
La députée l'interrogeait sur les scénarios envisagés s'il fallait évacuer et héberger d'urgence jusqu'à 500'000 personnes selon la centrale concernée et où celles-ci seraient définitivement relogées. L'évacuation des populations est réglée par l'ordonnance sur la protection d'urgence, a-t-il rappelé. Quant aux détails, ils dépendent de l'événement précis, a-t-il souligné.
Etude de l'EPFZ
Ueli Maurer part du principe que quelque deux tiers de la population pourrait être accueillie provisoirement chez des connaissances ou dans des locations de vacances. Le reste le serait par exemple dans des hôtels, des salles communales ou des abris.
Actuellement, une étude est menée par l'EPFZ pour analyser les déplacements et la gestion des flux de population en cas de catastrophe nucléaire. Le Conseil national a également décidé la veille de ne pas supprimer l'obligation de construire des abris antiatomiques privés (lire ci-contre).
ats/vkiss
Le National protège les abris PC
L'obligation de construire des abris anti-atomiques privés ne sera pas levée. Le National est revenu lundi sur la décision qu'il avait prise peu avant la catastrophe de Fukushima. Par 94 voix contre 74, il s'est finalement rallié à l'assouplissement proposé par le Conseil fédéral. "Fukushima nous a fait revoir notre position", a admis Ida Glanzmann (PDC/LU). Le 9 mars, le National avait biffé, par 82 voix contre 68, l'obligation de construire des abris frappant les immeubles d'habitation.
"Fukushima n'y change rien", a critiqué en vain Prisca Birrer-Heimo (PS/LU). La catastrophe a prouvé que la population cherche à fuir la région contaminée le plus vite possible. Les abris pourraient même être des pièges pour les personnes qui s'y réfugieraient. Selon la socialiste, le maintien de l'obligation de construire ne fait que le beurre des constructeurs qui mènent d'ailleurs un intense lobbying.
Selon la solution finalement retenue, les propriétaires devraient continuer de construire des abris dans les zones qui en manquent. En règle générale, seuls les immeubles comptant plus de 38 pièces seront soumis à cette obligation, qui s'applique aujourd'hui à partir de huit pièces. Et finis les petits abris: de telles installations devraient compter au moins 25 places. La charge financière sera elle aussi allégée.