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Le canton de Vaud révise sa loi sur l'énergie

La ministre Jacqueline de Quattro estime que le potentiel d'économies existe. [Laurent Gilliéron - Keystone]
La ministre Jacqueline de Quattro estime que le potentiel d'économies existe. - [Laurent Gilliéron - Keystone]
Vaud veut encourager les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Principales mesures envisagées: les chauffages électriques seront interdits d'ici 15 ans et le certificat énergétique deviendra obligatoire pour les bâtiments. La modification de la loi cantonale sur l'énergie a été mise en consultation jusqu'au 30 septembre.

"Elle s'inscrit parfaitement dans la perspective ouverte par la Confédération pour sortir du nucléaire", a souligné vendredi devant la presse la Conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro. Le domaine de l'énergie a changé très rapidement ces dernières années sur les plans légal et politique, a poursuivi la cheffe du Département de l'environnement (DSE).

Une révision de la loi cantonale, qui ne datait que de 2006, est devenue nécessaire pour intégrer par exemple la taxe sur le CO2 ou le rétribution au prix coûtant du courant réinjecté renouvelable.

Chauffage électrique interdit

Vaud consomme environ 4000 GWh par an, dont 20% à 30% proviennent du nucléaire. Pour préparer la sortie du nucléaire, le Conseil d'Etat a inclus dans son projet plusieurs "mesures fortes".

Premièrement, les chauffages électriques fixes devront être remplacés d'ici 15 ans. Les 6,9% des logements chauffés à l'électricité consomment en effet 10% de toute l'électricité utilisée dans le canton. Ce type de chauffage est déjà interdit pour les nouvelles constructions. "Je m'attends à des protestations, mais cette mesure permettra de réaliser un tiers de l'objectif des économies d'énergie", explique la conseillère d'Etat.

Certificat énergétique obligatoire

Deuxièmement, le certificat énergétique deviendra obligatoire pour les bâtiments loués ou vendus. Equivalent de l'étiquette de consommation pour l'électroménager, ce document est actuellement facultatif. Le généraliser permettra de sensibiliser propriétaires et locataires aux potentielles économies ou améliorations énergétiques.

Enfin, les gros consommateurs pourront être obligés à procéder à une analyse d'efficience. "Nous aimerions que ceux qui consomment beaucoup consomment au moins intelligemment", a résumé Henri Rothen, chef du Service de l'environnement et de l'énergie (SEVEN). Des mesures d'optimisation "raisonnables" pourront leur être imposées.

ats/olhor

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