Le comité d'initiative a remis mercredi en début d'après-midi les cartons de signatures à la Chancellerie fédérale. En tout, plus de 114'000 paraphes ont été récoltés, dont plus de 106'000 sont considérés valables par les communes.
L'initiative réclame une peine de prison de un à quatre ans pour toute personne qui commet intentionnellement des excès de vitesse importants et s'accommode d'un fort risque d'accident pouvant entraîner de graves blessures ou la mort. En cas de décès, le conducteur fautif pourrait être passible d'une peine de plus de 4 ans.
Elle demande également un retrait de permis de deux ans dans le cas d'une première infraction et illimité en cas de récidive. Elle préconise un délai d'au moins dix ans avant une éventuelle expertise de psychologie routière.
Excès extrêmes visés
L'initiative vise les chauffards qui effectuent des "excès de vitesse extrêmes" en roulant à plus de 100 km/h dans les localités, plus de 140 km/h hors localités et plus de 200 km/h sur l'autoroute. Elle ne concerne pas les conducteurs qui dépassent une fois par mégarde les limites de vitesse, précise le comité d'initiative.
L'initiative a reçu le soutien de parlementaires des cinq grands partis. Des réticences ont entre autres été émises par la Fédération routière suisse (FRS) selon qui les dispositions prévues par RoadCross contre les chauffards n'ont pas à être inscrites dans la Constitution.
Le Conseil fédéral a repris le projet de l'initiative dans son programme de renforcement de la sécurité routière "Via sicura" et proposé au parlement des amendes plus sévères et des retraits de permis plus longs. La Commission des transports du Conseil des Etats aimerait renforcer encore ces dispositions. Ces propositions font office de contre-projet indirect à l'initiative.
ats/cab