Académie de Savatan: partenariat prolongé

"C'est une bonne nouvelle", ont déclaré à l'unisson les conseillères d'Etat vaudoise et valaisanne, Jacqueline de Quattro et Esther Waeber-Kalbermatten. Elles avaient rencontré vendredi dernier à Berne le conseiller fédéral Ueli Maurer, chef du Département fédéral de la défense (DDPS). La nouvelle entité juridique jouira d'un droit de superficie sur le site militaire de Savatan.

Travail dans la confiance

"Il est essentiel d'avoir une certitude" sur les intentions de la Confédération, a souligné Esther Waeber-Kalbermatten. Ainsi, il est désormais possible "de mieux travailler, dans la confiance". Les cantons de Vaud et du Valais ainsi que l'académie vont maintenant élaborer la forme future de Savatan et négocier avec Berne les contours précis de ce partenariat prolongé.

Fondée en 2005, l'académie de Savatan "a fait ses preuves", avec une centaine d'aspirants policiers formés chaque année en moyenne, selon Jacqueline de Quattro. "Nous voulions pérenniser ce site et cette dynamique" a-t-elle ajouté.

Modalités à définir

Interrogées sur les modalités de cette nouvelle collaboration, les conseillères d'Etat ont répondu que les réflexions des groupes de travail et les négociations commençaient et qu'il était trop tôt pour s'exprimer à ce sujet. Jacqueline de Quattro a insisté sur le fait que le statut de l'académie serait conçu de manière à pouvoir accueillir de nouveaux cantons s'ils désiraient.

La Confédération reste propriétaire des lieux et assure l'entretien jusqu'en 2019, a affirmé Jacqueline de Quattro. Les investissements futurs, le budget, la clé de répartition entre les partenaires, tout ça "fera l'objet de négociations", a répété la conseillère d'Etat vaudoise. Le but est d'assurer l'avenir de Savatan "à long terme".

Regroupement abandonné

La Convention entre les deux cantons et la Confédération prenait fin en 2014. L'an dernier la Conférence latine des chefs de Départements de justice et police a suspendu l'étude sur un regroupement de la formation des aspirants de police. Elle avait estimé que l'éclatement sur quatre sites ne nuisait pas à la qualité.

ats/jzim