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Le SECO autorise Pilatus à vendre à l'Inde

La commande indienne porterait sur 75 PC-7, pour un total d'un milliard de dollars. [KEYSTONE - SCHWEIZER LUFTWAFFE/HO]
La commande indienne porterait sur 75 PC-7, pour un total d'un milliard de dollars. - [KEYSTONE - SCHWEIZER LUFTWAFFE/HO]
Pilatus pourrait signer prochainement un gros contrat portant sur la livraison de 75 avions d'entraînement du type PC-7 Mk II à l'armée de l'air indienne, alors que se tient le salon de l'aviation du Bourget. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a déjà délivré une autorisation d'exportation au constructeur nidwaldien.

Comme l'a annoncé samedi "Le Temps", rapportant des propos tenus mercredi passé à Bangalore par le chef de l'aviation militaire indienne, des négociations avec le constructeur aéronautique de Suisse centrale ont été entamées, son offre ayant été considérée comme la plus avantageuse. Le magazine "Aviation week" estime le montant de la commande à 1 milliard de dollars (850 millions de francs).

Il s'agirait là de la plus grosse commande jamais obtenue par Pilatus, qui a déjà livré au total plus de 500 PC7 Mk II à 21 forces aériennes dans le monde. Selon plusieurs médias, le constructeur établi à Stans faisait figure de grand favori pour équiper l'armée de l'air indienne en nouveaux appareils d'entraînements, mais avec un autre modèle, le PC 21.

Déjà contacté par le quotidien genevois, Pilatus a répété mardi à l'ATS qu'il ne souhaitait pas commenter l'information. Les services de la Confédération, en l'occurrence le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), se sont montrés plus bavards. Porte-parole du secteur Contrôles à l'exportation du SECO, Jürgen Böhler, a confirmé l'octroi récent d'une autorisation d'exporter.

Pas considéré comme matériel de guerre

Du fait que ces avions d'entraînement ne sont pas dotés d'armement, leur livraison ne tombe pas sous le coup de la loi sur l'exportation de matériel de guerre (LMG). Toutefois, la commande est soumise au contrôle des exportations de biens à double-usage, comme par exemple des machines-outils pouvant servir aussi bien à des applications militaires que civiles, prévu par la loi sur le contrôle des biens (LCB).

Pour mémoire, Pilatus a réalisé un exercice record l'an passé. Le constructeur aéronautique de Suisse centrale a accru son chiffre d'affaires de 68 millions de francs au regard de 2009 à 688 millions. Le résultat d'exploitation s'est, lui, étoffé de 10 millions à 88 millions.

La hausse des ventes reflète une grosse commande de l'armée de l'air des Emirats Arabes Unis. Se chiffrant à plus de 500 millions de francs, le contrat a porté sur 25 avions d'entraînement du type PC-21. Les livraisons interviendront cette année.

ats/jzim

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