"Je ne regrette rien de ce que j'ai fait. Bien au contraire", confie le sexagénaire dans une lettre manuscrite de sept pages dans laquelle il répond en allemand aux questions du "Matin".
Le retraité y précise qu'il n'a pas présenté ses excuses au policier qu'il a blessé. A ses yeux, la police symbolise "une vie dans la peur et dans l'effroi, sans liberté et sans sécurité!" Il explique aussi que durant sa cavale, il a eu peur de mourir de faim. Ce qui lui manque le plus en prison, outre ses livres, est "la perte de tout espoir que notre monde change un jour".
Une autre interview en novembre
Peter Hans Kneubühl avait déjà répondu via une lettre aux questions d'un autre journal. Ses propos avaient été publiés en novembre dernier par le "Bieler Tagblatt".
En septembre passé, l'homme s'était révolté contre la vente aux enchères forcée de sa maison dans le quartier des Tilleuls. Le jour de l'exécution forcée, le 8 septembre, il s'y était retranché dans un premier temps. Plusieurs heures plus tard, il a réussi à s'enfuir en tirant au passage sur un policier, le blessant grièvement.
Le rapport ajourné
Le forcené a ensuite tenu en haleine durant des jours les unités spéciales de la police et la population, alors qu'une partie du quartier était bouclée. Le fugitif avait pu être arrêté à la mi-septembre à Bienne. Il était déjà connu par les autorités comme un habile querelleur procédurier et individualiste.
Au début du mois, le canton de Berne a annoncé que le rapport sur l'intervention de la police cantonale dans cette affaire ne sera dévoilé qu'à la fin du mois d'août et non pas comme prévu à fin juin. L'expert mandaté pour faire la lumière sur ce dossier a obtenu un délai supplémentaire.
ats/cer