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Les grands criminels dans les prisons suisses

Cette évasion interroge sur le rôle des prisons, entre enfermement des criminels et mesures de réinsersion.
Quelques "très dangereux" prisonniers sont toujours derrière les barreaux en Suisse.
A l'instar du détenu évadé lundi, les prisons suisses gardent derrière leurs barreaux de dangereux criminels, tueurs en série ou multirécidivistes. Du "sadique de Romont" à "l'infirmier de la mort", aperçu de quelques grands criminels du pays.

"Le sadique de Romont"

Le "sadique de Romont" présente un grand risque de récidive.
Le "sadique de Romont" présente un grand risque de récidive.

Date de naissance:

28 février 1959

Crimes: tortures, viols et assassinats d'au moins cinq adolescents, entre 1981 et 1987. Michel Peiry a avoué le meurtre d'un Tessinois et de deux Valaisans, qu'il prenait en auto-stop avant de les torturer et de leur faire subir des sévices sexuels. Il tentait ensuite de faire disparaître les corps en les brûlant. Il a aussi avoué deux assassinats similaires à l'étranger, depuis septembre 1981. Mais il s'est rétracté sur trois autres meurtres avoués en cours d'enquête. On lui attribue 10 crimes.

Arrestation: le 1er mai 1987 après une enquête conduite durant deux ans.

Internement: condamné à la réclusion à vie en 1989, deux demandes de libération conditionnelle lui ont déjà été refusées, en 2002 et en 2009 (lire "Sadique de Romont"). Il était incarcéré aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (VD) jusqu'en 2010, où il aurait obtenu l'autorisation de changer de prison.


"Le tueur d'enfants"

Date de naissance: 28 décembre 1946

Crimes:  en 1971, Werner Ferrari tue un enfant de dix ans dans le canton de Bâle-Campagne. Il est condamné à quatorze ans de prison, mais libéré pour bonne conduite en 1979. A peine six mois plus tard, en mai 1980, une fillette de 12 ans est retrouvée morte dans le canton d'Argovie. S'il est finalement innocenté pour ce meurtre (lire Werner Ferrari), Werner Ferrari est en revanche condamné pour trois autres crimes commis dans les années 1980. Il procédait toujours selon le même mode opératoire, en choisissant des enfants de 7 à 12 ans, qu'il enlevait lors de fêtes villageoises ou sur le chemin de l'école, violait et étranglait.

Arrestation: le 30 août 1989, peu après le meurtre d'une fillette, il contacte la police pour annoncer le crime, en précisant qu'il n'est pas coupable, selon la page Wikipedia qui lui est consacrée. La police l'arrête cependant quelques jours plus tard, et il avoue quatre assassinats.

Internement: condamné à la réclusion à vie en 1995. Lors de son premier séjour en prison, un médecin avait proposé de le castrer.


"L'assassin de Zollikerberg"

Année de naissance: 1959

Crimes: en 1982 et 1983, E. H. viole et tue deux femmes dans les cantons de Zurich et Argovie. Condamné à la prison à vie, il tue une cheftaine scout à Zollikerberg (ZH) lors d'un congé accordé en 1993 pour se rendre à une consultation psychiatrique. Ce meurtre est d'ailleurs à l'origine de l'initiative pour l'internement à vie des criminels sexuels, acceptée par le peuple en 2004.

Internement: en 1985, il est condamné une première fois à la réclusion à perpétuité. Le meurtre de Zollikerberg amène un nouveau procès, dans lequel il est condamné une seconde fois à la perpétuité. Il est interné depuis au pénitencier de Lenzburg (AG). Une demande de remise en liberté a été refusée en mars 2010, le détenu présentant de "trop grands risques de récidive".


"L'infirmier de la mort"

Peine confirmée pour l'infirmier de la mort lucernois (ici pendant un transfert)
Peine confirmée pour l'infirmier de la mort lucernois (ici pendant un transfert)

Année de naissance:

1969

Crimes: entre 1995 et 2001, R. A. tue au moins 24 personnes âgées dans des homes de Suisse centrale.  Pour ses crimes commis "par compassion", selon lui, il utilisait des doses massives de tranquillisants ou des sacs plastiques pour étouffer ses victimes.

Arrestation: le 28 juin 2001

Internement: en première instance le Tribunal criminel de Lucerne avait conclu à 22 assassinats, trois tentatives d'assassinat accomplies et deux tentatives inachevées. Une peine de 17 ans de réclusion avait été requise. En deuxième instance, R. A. est condamné par le Tribunal cantonal à la prison à perpétuité en 2006 (lire Infirmier de la mort), reconnu coupable de sept assassinats et quinze homicides volontaires.


"Le monstre du Jura"

R. Osterwalder restera interné
R. Osterwalder restera interné

Année de naissance:

1954

Crimes: en 1991 et 1992, R. O. a infligé les pires sévices à deux bébés dans son appartement de Volketswil (ZH) et dans une maison de vacances à Montmelon (JU). L'une des fillettes a frôlé la mort à plusieurs reprises, notamment lorsque que le tortionnaire a recouvert sa tête avec un sac en plastique. En plus de sévices sexuels et scatologiques, R. O. a battu les bébés avec une ceinture et un chausse-pied et les a piqués avec des aiguilles. Il a enregistré ces tortures sur vidéo. En 1992, avec son ex-amie, ils ont également entretenu des relations sexuelles avec un garçon de 12 ans.

Arrestation: le couple a été arrêté le 18 janvier 1993 à Amsterdam, où il avait fui, suite à un mandat d'arrêt lancé par les autorités judiciaires zurichoises.

Internement: condamné en mai 1998 à 17 ans de réclusion pour tentatives répétées d'assassinat, lésions corporelles graves, actes d'ordre sexuel avec des enfants et attentat à la pudeur, il purge sa peine à la prison de Pöschwies (ZH). Plusieurs demandes de liberté conditionnelle ont été refusées, dont la dernière en 2008.


"L'étrangleur à la cravate"

Année de naissance: 1961 en Tunisie

Crimes: en 1981, A.B. assassine trois homosexuels à l'aide d'une cravate à Genève. C'est le début de plusieurs années de cavale, entre arrestations et évasions. Lors de l'une de ces dernières, il s'allie avec une criminelle. Le couple assassine sauvagement une jeune fille dans des bois de Zurich et un gardien d'auberge de jeunesse.

Arrestation:  avril 1987, la police procède à son arrestation dans un hôtel de Lugano.

Internement: en 1991, il est condamné à la prison à vie. Il passe de longues années aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (VD), avant de rejoindre le Centre de thérapie de la Pâquerette à Genève. En 2003, il aurait dû être libéré. Son voyage retour vers la Tunisie était même organisé. Mais le Tribunal fédéral décide de prolonger son internement. Finalement, en février 2005, celui qui détenait le surnom de "plus ancien détenu du canton de Genève" est libéré sous condition et renvoyé dans son pays.

vkiss

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