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Les CFF envisagent un nouveau système de billets

Mathieu Fleury déplore que tous les utilisateurs des CFF deviennent des fraudeurs potentiels. [Gaetan Bally - Keystone]
Le travail des contrôleurs pourrait se voir grandement modifié par l'introduction d'un nouveau système de billets électroniques. - [Gaetan Bally - Keystone]
Les CFF envisageraient d'introduire un système de ticket électronique dès 2017. Grâce à une carte à puce à radio fréquence, l'ex-régie connaîtra ainsi de façon automatique le taux d'utilisation de ses trains et les trajets des voyageurs. En vue: une tarification flexible et la facturation mensuelle.

Selon "Le Matin Dimanche",  les CFF travaillent sur un projet de puce électronique destinée à remplacer le billet de transports publics. Au lieu d'acheter son sésame avant le voyage, le passager sera muni d'une carte à puce RFID. Il recevra à la fin du mois la liste des trajets parcourus et paiera en fonction des heures auxquelles il a voyagé. Le système devrait entrer en vigueur dès 2017.

Avant cela, l'ensemble du matériel roulant devra être équipé de bornes de détection, une installation prévue entre 2014 et 2016 et estimée à 200 millions de francs. Les premiers tests devraient avoir lieu fin 2016 pour une mise en service l'année suivante. Les billets papiers devraient cependant continuer à exister en parallèle.

Tarifs flexibles

L'enjeu est la mise en place d'un système tarifaire flexible, augmentant par exemple le prix des transports durant les heures de pointe. Les CFF entendent "mieux répartir les flux de voyageurs" et rendre les transports publics plus rentables, selon cette information également diffusée par la "NZZ am Sonntag" et la "SonntagsZeitung".

Interrogé par "Le Matin Dimanche", Santiago Garcia, chef du projet "Electronic Ticketing", estime que les contrôleurs continueront d'être nécessaires dans le train. "Les contrôles se feront juste un peu plus rapidement. On peut imaginer un système où le contrôleur voit sur son écran combien de cartes RFID se trouvent dans le wagon".

Interrogé par l'ats, Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF, a confirmé que le conseil d'administration a donné son feu vert en février à la poursuite de ce projet de cartes à puce. "Les réflexions des CFF visent à faciliter la vie des usagers".

Données privées

A la crainte de voir les CFF se transformer en un "Big Brother", Santiago Garcia prétend que les données conservées seront bien moins importantes que celles détenues par les opérateurs de téléphonie mobile, "qui savent en tout temps où vous vous trouvez".

Reste à convaincre le préposé fédéral à la protection des données, qui, selon "Le Matin Dimanche", n'a pas encore été consulté et pourrait exiger des modifications.

mre et ats

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