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Le délégué neuchâtelois aux finances se résigne

Francis Randin, délégué neuchâtelois aux finances. [Fabrice Coffrini]
Francis Randin, délégué neuchâtelois aux finances. - [Fabrice Coffrini]
Le délégué neuchâtelois aux Finances Francis Randin a décidé de réduire drastiquement son mandat, selon les informations de la RSR. Engagé l'année dernière avec pour mission de remettre le canton dans les chiffres noirs, le Vaudois revoit ses exigences à la baisse. Celui qui se voit comme le "sherpa" des décideurs abandonne la plus grande partie de son mandat pour se consacrer uniquement aux services externalisés de l'Etat.

Le Conseil d'Etat sauve les meubles, car Francis Randin aurait bien pu jeter l'éponge et abandonner purement et simplement le canton de Neuchâtel, soit par dépit face à l'immobilisme, soit afin de secouer les esprits.

Après négociations, il a finalement choisi de garder un mandat et de réévaluer le fonctionnement des services para-étatiques. Mais il laisse tomber ses missions principales de modernisation de l'Etat et surtout, le redressement des finances à proprement parler.

Fortes résistances internes

Alors qu'est-ce qui est arrivé à ce travailleur infatigable, qui avait notamment oeuvré, dans les années 2000, à assainir les comptes vaudois? Francis Randin s'est confronté à de fortes résistances internes face aux coupes budgétaires, aggravées notamment par l'affaire Hainard. Une affaire qui a miné l'ensemble de l'administration pendant presque une année.

Mais ces résistances, Francis Randin les avait déjà connues par le passé. Ce sont donc également les attentes exagérées qui ont eu raison de sa patience. Le Conseil d'Etat a voulu aller vite, il a annoncé des réformes structurelles et ceux qui attendaient des coupes drastiques ont été déçus car "les effets d'annonce spectaculaires", ce n'est pas le fort de Francis Randin. Ce travailleur de l'ombre a préféré appliquer sa méthode, la "méthode Broulis",  une méthode de petits pas. A Neuchâtel, ce sont d'autres qui seront désormais chargés de la mettre en place.

Anouk Henry

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