A la suite de leur rencontre lundi matin, le rédacteur en chef de La Liberté Louis Ruffieux et Philippe Gugler ont convenu de mettre un terme à leur collaboration, a indiqué mardi le quotidien fribourgeois.
La "tête haute"
Rien n'a été imposé au professeur. Mais le malaise est perceptible. Dans une interview à ce même journal publiée lundi, le professeur s'est expliqué sur l'affaire et en particulier sur le fait de n'avoir pas cité Le Monde dans une chronique "Opinion" à laquelle le journal l'a régulièrement convié.
Une des questions de La Liberté se faisait à l'occasion plus incisive et ne comportait d'ailleurs pas de point d'interrogation. "Admettez tout de même qu'il y a paraphrase, pour le moins, car les deux textes sont très proches...", disait le journaliste.
"Ils sont proches, je le reconnais, car nous donnons la même information. C'est peut-être une maladresse, j'aurais dû changer certains mots, tourner les choses autrement, mais ce n'est en tout cas pas du plagiat copier-coller et il n'y a de ma part rien de malintentionné", lui a répondu Philippe Gugler. Et d'affirmer qu'il pouvait garder la tête haute.
Enquête systématique à l'université
Pour ce qui est des soupçons de plagiat dans des contributions scientifiques, le rectorat de l'Université de Fribourg doit ouvrir une enquête conformément à ses directives en cas de soupçon de comportement scientifique délictueux.
Tout soupçon de ce type est pris très au sérieux par l'Université et systématiquement mis à l'enquête, a rappelé l'Alma mater fribourgeoise dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi. Selon elle, "des mesures appropriées seront prises selon le résultat de l'enquête".
ats/cer