"Les usagers des transports publics: les nouvelles vaches à lait? Nous nous y opposons!" C'est le message inscrit sur les cartes remises à la ministre en charge des transports, souligne l'ATE jeudi dans un communiqué.
Le Conseil fédéral veut faire passer les usagers à la caisse, qu'il s'agisse de la route ou du rail, afin de pouvoir financer l'extension des infrastructures. L'ATE dénonce non seulement les hausses des billets, qui "devraient augmenter chaque année d'environ 3% d'ici 2018", mais aussi le projet du Conseil fédéral de renchérir le sillon ferroviaire.
A la charge des entreprises de transport, ces coûts supplémentaires "seraient mis sur le dos des clients du rail avec pour conséquence des hausses supplémentaires de 10 à 12%", s'insurge l'ATE.
Mauvais signal
L'association craint en outre que la hausse des prix ne pousse les usagers à se rabattre de plus en plus sur la voiture. Conséquence un bilan écologique négatif, avec notamment une hausse des émissions de CO2. D'après des calculs de l'ATE, dans le même temps, l'augmentation des coûts pour les automobilistes se limiterait à 3%.
Pour compenser l'augmentation des coûts inégale entre le rail et la route, l'ATE évoque la taxe sur le CO2. Si un supplément de 30 centimes par litre d'essence était prélevé, l'effort financier consenti par les usagers de la route serait équivalent à celui des usagers du rail, explique l'ATE. Toutefois, la taxe CO2 est fortement contestée au Parlement.
L'action de l'ATE se fait aussi dans le cadre de son initiative "Pour les transports publics". Celle-ci exige de reverser à l'avenir à parts égales la taxe sur les huiles minérales au rail et à la route. Le Conseil fédéral y est opposé. Pour l'ATE cependant, si l'initiative était acceptée, les hausses de tarifs deviendraient inutiles pour le rail.
ats/cab