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Il manque plus de 200 médecins en Suisse

Allons-nous manquer de médecins et d'infirmières? [falko matte / fotolia]
Le numerus clausus responsable de la pénurie de médecins ? - [falko matte / fotolia]
La corporation des étudiants bâlois dénonce le numerus clausus sévère appliqué en Suisse pour les études de médecine. La limitation du nombre des étudiants est bien à la base de la pénurie de médecins qui a conduit à la fermeture du service de gynécologie de l'Hôpital de Fribourg.

C'est à des mesures semblables (lire Pénurie de médecins) que seront contraints dans les mois qui viennent d'autres hôpitaux, selon la corporation des étudiants bâlois (Skuba). Les besoins en personnel médical ont été continuellement comblés, en Suisse, par l'engagement de main-d'oeuvre étrangère.

C'est là une situation intenable, selon les étudiants - d'ailleurs dénoncée depuis longtemps par les sociétés médicales. Ce n'est pas le manque d'intérêt pour les études de médecine qui conduit à un manque de médecin, selon la Skuba, mais bien le numerus clausus appliqué dans tout le pays et le manque de places pour les étudiants en médecine.

Pénurie artificielle

A Bâle, seuls le PDC et les Jeunes socialistes ont dénoncé la situation. Le numerus clausus crée une pénurie artificielle de médecins et son abolition ne menacerait nullement la qualité des études de médecine.

Les étudiants bâlois veulent que soit maintenu le haut niveau des soins en Suisse et que l'Université de Bâle augmente le nombre des places disponibles. La Conférence des recteurs des universités suisses, présidée par le recteur de l'université de Bâle, le Dr Loprieno, doit remettre en question le numerus clausus et chercher une autre voie.

Inquiétude de la FMH

La Suisse forme 600 à 700 médecins par an. Or il en faudrait 200 à 300 de plus. C'est ce que déclare dans les colonnes de "24 Heures", vendredi, le président de la Fédération des médecins suisses (FMH), Jacques de Haller, interrogé à propos de la fermeture de la maternité de Fribourg. Selon lui, cette fermeture pourrait se reproduire ailleurs.

Au moins trois domaines souffrent du manque de relève, la médecine générale, la pédiatrie et la psychiatrie. En Suisse romande, selon Jacques de Haller, deux tiers des généralistes ont 57 ans et plus. "Il y a de quoi être inquiet", souligne le président de la FMH.

ap/pym

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