Le parti socialiste a fait réaliser une étude qui propose un nouveau modèle de l’armée composé de militaires de carrière, de temporaires et d'une milice volontaire. L'armée pourrait compter 10'000 soldats actifs ou éventuellement 50'000 militaires si nécessaire, selon un communiqué.
Le coût annuel de ce modèle serait de 3,5 milliards de francs, à comparer avec les dispositifs en discussion dont les coûts se situent entre 4,4 et 5,3 milliards, non compris les investissements de départ de 6,2 milliards de francs. Pour le PS, il constitue incontestablement une bonne base de discussion, aussi bien sous l'angle de la politique de sécurité que sous celui de la politique financière.
Deux champs d'action
Pour le PS, injecter actuellement encore plus d'argent dans une armée déjà démesurée serait aberrant voire irresponsable. Selon les conclusions de l'étude de Lutz Unterseher pour le PS, l'armée - à terme - doit conserver deux champs d'action : le contrôle de l'espace aérien national qui peut s'opérer uniquement avec les F/A-18 et la mise à disposition de contingents pour des missions de rétablissement et de maintien de la paix au service de la communauté mondiale.
En concentrant et en spécialisant l'armée sur ces tâches, il est possible d'en réduire les effectifs dans une mesure telle que le maintien de l'obligation de servir ne semble plus fondé.
ap/pbug
A chacun sa version
Le Conseil des Etats s’est prononcé au mois de juin 2011 pour une version de l’armée à 100'000 hommes, sans pour autant fixer de budget précis. la Commission de la politique de sécurité avait, elle, proposé un budget de 5,1 milliards de francs par année.
Le ministre de la Défense Ueli Maurer défend, lui, la version du Conseil fédéral qui compte 80'000 militaires et un budget de 4,4 milliards de francs par an.
Quant à la droite conservatrice, elle préconise une armée plus forte, avec 120'000 militaires et 5,3 milliards de francs de budget.