Selon le comparateur, l'OFSP prévoit de développer son propre calculateur de primes maladie et d'offrir un service similaire à comparis.ch avec l'argent des contribuables. Une entreprise privée a été chargée de la programmation du nouveau calculateur.
Comparis.ch n'a rien contre une concurrence loyale, explique-t-il. Mais pour l'OFSP, il s'agit de porter atteinte aux affaires de comparis.ch. Ces intentions sont prouvées par des documents internes à l'OFSP que comparis.ch a pu consulter sur la base de la loi sur la transparence. Il y est notamment écrit: "L'OFSP poursuit entre autres l'objectif que les assureurs maladie ne coopèrent plus de la même manière avec le comparateur en ligne comparis.ch et d'autres prestataires...".
Département de l'intérieur interpellé
Le comparateur se sent atteint dans sa liberté de commerce, garantie par la Constitution. Il s'est adressé au Département fédéral de l'intérieur (DFI). De plus, une demande envoyée au Préposé fédéral à la protection des données a montré que l'OFSP ne dispose pas d'une base légale pour saisir des données personnelles, poursuit comparis.ch.
Pour le directeur du comparateur, Richard Eisler, il est clair pourquoi l'OFSP entend programmer son propre calculateur: "comparis.ch n'est pas un acteur commode sur ce marché. Depuis des années, nous faisons pression pour faire marcher la concurrence entre les caisses maladie et de temps à autre, nous critiquons l'OFSP pour ses évaluations enjolivées des hausses des primes".
ats/jzim