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Les Vaudois voteront pour créer plus de logements

Environ 300 nouveaux logements abordables pourraient être construits chaque année si l'initiative aboutit. [Laurent Gillieron]
Environ 300 nouveaux logements abordables pourraient être construits chaque année si l'initiative de l'Asloca-Vaud aboutit. - [Laurent Gillieron]
L'initiative de l'Asloca-Vaud "Stop à la pénurie de logements" a formellement abouti: 13'501 signatures ont été validées par les communes. Il en fallait 12'000 pour faire aboutir ce texte qui vise à encourager la construction de logements abordables.

Le texte remis vendredi aux autorités cantonales prévoit une contribution des communes et du canton de 20 francs par habitant pour la réalisation de logements à loyer modéré.

Les communes pourront investir elles-mêmes ce montant ou le verser à la Société vaudoise pour la construction de logements à loyer modéré (SVLM). Selon les calculs de l'Asloca, le montant réuni correspondrait à 28 millions de francs au total.

Environ 300 nouveaux logements abordables pourraient ainsi être construits chaque année. "Cela ne sera pas suffisant pour sortir de la pénurie, mais cela permettra de détendre le marché locatif", a souligné Anne Baehler Bech, secrétaire générale de l'Asloca-Vaud.

"La pénurie est au coeur des litiges entre bailleurs et locataires", a renchéri César Montalto, président du comité d'initiative. Il est grand temps d'agir pour que le canton puisse faire face à l'augmentation de sa population, a ajouté l'avocat de l'association de défense des locataires.

Expropriation possible

L'initiative prévoit aussi un droit d'expropriation pour permettre aux communes de construire ces logements abordables. "Cette procédure ne serait utilisée qu'en dernier recours", a assuré César Montalto.

Son introduction donnera aux communes un moyen de pression face aux propriétaires qui thésaurisent des terrains constructibles. Le texte prévoit deux conditions qui relativisent cette atteinte à la propriété, a relevé Anne Baehler Bech.

Les communes ne pourront exproprier que si elles n'ont pas elles-mêmes de terrain constructible et les propriétaires concernés auront cinq ans pour décider soit de construire eux-mêmes, soit vendre à un juste prix.

ats/olhor

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