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Remboursement de l'avortement: le peuple votera

Avortement IVG [Samuel Truempy]
Des initiants lors du lancement de la récolte des signatures. - [Samuel Truempy]
Le peuple se prononcera sur la prise en charge des interruptions de grossesse (IVG) par l'assurance maladie de base. L'initiative lancée par les milieux anti-avortement a formellement abouti. Sur 110'586 signatures récoltées, 109'597 ont été déclarées valables.

La Suisse alémanique a été particulièrement réceptive: 17.296 paraphes ont été récoltés dans le canton de Berne, 13.976 à Zurich et 13.657 à Saint-Gall. Les initiants ont recueilli 6.239 signatures en Valais, 3.006 dans le canton de Vaud et 2.124 dans le canton de Fribourg. Seules 391 personnes ont signé le texte dans le canton du Jura.

Les partisans de l'initiative sont issus de l'UDC, du PDC, du PLR, du PEV, de l'UDF et des milieux religieux.

Le texte exige que l'interruption de grossesse et la réduction embryonnaire soient radiées des prestations de l'assurance maladie de base. La loi pourrait prévoir de rares exceptions, notamment en cas de viol ou lorsque la vie de la femme enceinte est en danger.

Alors que les coûts de la santé explosent, le texte permettrait de décharger l'assurance-maladie de base de 15 à 20 millions de francs par an.

Avortement dépénalisé depuis 2002

La dépénalisation de l'avortement a été entérinée par 72,2% des votants en 2002. Le régime dit du délai libéralise l'IVG pendant les douze semaines suivant les dernières règles (l'embryon ayant alors au plus dix semaines). 

La femme doit invoquer une situation de détresse, tandis que le médecin doit informer sur les effets physiques et psychiques de l'intervention, ainsi que sur les possibilités d'adoption.

Après le délai de douze semaines, l'avortement ne peut être pratiqué que si un avis médical démontre qu'il est nécessaire pour écarter le danger d'une atteinte grave à l'intégrité physique ou un état de détresse profonde de la femme enceinte.

agences/pym

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