Dès mercredi, un comité de pilotage (copil) entrera en fonction. Son but est de mettre en oeuvre les recommandations de l'audit effectué par la Fédération hospitalière de France (FHF), a expliqué Maurice Tornay, chef du Département valaisan de la santé.
Ce copil se compose de représentants de l'Etat du Valais, du Réseau Santé Valais (RSV), des médecins et du personnel soignant. Il sera chapeauté par Maurice Tornay lui-même et épaulé par SPH Conseil, une filiale de la FHF.
Un million de francs
Huit groupes de projets déprendront du comité de pilotage. Chacun d'entre eux planchera sur un thème lié aux problèmes soulevés par la FHF et concrétisera d'ici fin 2012 au plus tard les mesures proposées par l'audit.
Trois de ces groupes travailleront sur des mesures concernant plus directement l'Etat (planification hospitalière, législation, Observatoire valaisan de la santé). Les cinq autres s'occuperont des mesures touchant spécifiquement le RSV (qualité des soins, organisation médicale et des soins, structure administrative, ressources humaines et communication, finances).
Ces cinq groupes bénéficieront du soutien d'experts de SPH Conseil. Un contrat a été signé dans ce sens entre le département, le RSV et la filiale de FHF. Les frais à hauteur de 880'000 euros (un million de francs environ), sont à la charge du RSV, a précisé Maurice Tornay.
Mesures déjà prises
Des mesures prônées par l'audit ont d'ores et déjà été prises, a relevé Dietmar Michlig, directeur général du RSV. La plus médiatique a été la mise à pied en juin dernier de la cheffe du service de radio-oncologie où d'importants problèmes avaient déjà été mis en évidence dans des audits menés en 2002 et 2006.
Parmi les autres mesures déjà appliquées figurent le recrutement d'une équipe de communication adaptée et l'amélioration de l'information donnée aux patients et aux proches. Quant au système de déclaration des incidents hospitaliers, il a été uniformisé.
Neutre et indépendante
Les résultats de l'audit présentés en mars dernier ne révélaient pas de dysfonctionnements majeurs du RSV. En revanche, des points faibles ont été mis en évidence, dont la complexité du réseau et sa mauvaise communication.
L'importante polémique qui a mené à l'audit et aux mesures présentées mardi a été déclenchée en février 2010 après le licenciement d'un chirurgien du réseau. Il avait émis des doutes sur les résultats médicaux obtenus par le service de chirurgie et avait transmis hors du RSV, pour avis, des dossiers nominatifs.
Indignés par ce licenciement, l'ex-conseiller d'Etat valaisan Serge Sierro et l'ancien professeur d'université Jean-Claude Pont avaient alors dénoncé durant deux mois des dysfonctionnement du RSV. Le parlement valaisan a fini par juguler la polémique en exigeant une étude indépendante et neutre.
ats/pym