Le PDC reste sceptique
Le PDC se déclare un peu sceptique face au plan de la Confédération, mais il salue le fait que le Conseil fédéral ait réduit le montant prévu et se soit concentré sur des mesures ciblées. Le PDC se félicite que plus de la moitié de la manne prévue soit consacrée à un éventuel recours au chômage partiel, car la crise de 2008 a montré que cette mesure apporte une grande aide aux entreprises et aux employés concernés. Le parti regrette que le gouvernement n'ait rien prévu concernant la Commission de la concurrence pour lutter contre les prix des produits importés.
Le PLR pour plus d'allègements fiscaux
Le PLR se demande si le Conseil fédéral n'a pas fait preuve d'un excès de confiance en renonçant à un programme ciblé de mesures d'urgence. Les conséquences pour l'économie seraient graves, écrit le PLR dans un communiqué. Les libéraux-radicaux rappellent aussi leurs exigences en faveur d'une cure de fitness, sous la forme d'allègements fiscaux et de réduction de la bureaucratie.
Pas de concept, selon l'UDC
Les critiques les plus virulentes émanent de l'UDC, qui estime que les mesures présentées ne sont pas assez ciblées et n'ont plus grand-chose à voir avec la force du franc. Leurs effets ne seront pas durables et ne répondent pas à un concept. L'UDC exige une amélioration des conditions-cadres de la place économique suisse et un abaissement des coûts qui frappent les entreprises.
Mesures insuffisantes, selon la gauche
Le PS salue pour sa part le renforcement de l'instrument du chômage partiel, mais il estime les mesures du gouvernement clairement insuffisantes, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Il exige des aides ciblées aux entreprises exportatrices afin d'éviter que des places de travail ne soient supprimées ou que les salaires ne soient diminués. Les Verts sont satisfaits que des mesures soient prises, mais ils auraient préféré que le paquet ne soit pas séparé en deux. S'ils se réjouissent des mesures concernant le chômage, les écologistes déplorent que le gouvernement n'ait pas fait une déclaration claire à l'endroit de la Banque nationale (BNS) pour un objectif à 1,40 franc pour un euro.
Economiesuisse partiellement satisfaite
Economiesuisse n'est que partiellement satisfaite: certaines propositions de détail devront être analysées de manière critique. Comme le franc fort sera un phénomène à long terme, il faudra aussi des mesures à long terme pour renforcer la compétitivité du marché dans les mesures de soutien qui suivront. Economiesuisse regrette qu'il n'y ait pas aujourd'hui déjà un horaire contraignant concernant la réforme de l'imposition des entreprises III.
Les économistes restent prudents
Ce type de paquet d'aide s'avère "plutôt symbolique", surtout rapporté aux plus de 500 milliards de francs du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse, explique Janwillem Acket, chef économiste auprès de la banque Julius Baer, craignant des mesures trop lentes et des montants restreints. De son côté, Bernard Lambert de Pictet & Cie rappelle que le facteur principal reste le cours de l'euro: "S'il est à 1,25 franc en moyenne ou à 1,10 franc, cela fait beaucoup plus de différence que n'importe quel paquet d'aide".
Les syndicats toujours inquiets
Les syndicats affichent leur satisfaction par rapport au chômage partiel, mais ils estiment le paquet un peu maigre. Pour l'Union syndicale suisse (USS), il ne peut pas remplacer l'action de la BNS. Si celle-ci ne fixe pas rapidement un taux de change plancher de 1,40 franc pour un euro, il en coûtera bientôt pour notre économie 100 milliards de francs, écrit l'USS. Travail.Suisse salue le fait que le gouvernement n'ait pas suivi des milieux comme economiesuisse qui exigeaient des baisses d'impôts, a dit son président Martin Flügel. Pour les Employés Suisse, le Conseil fédéral "a déjà capitulé devant le problème" en allouant la majorité des fonds à l'assurance chômage.
L'USAM contente, l'USP déçue
Pour l'Union suisse des arts et métiers (USAM), le Conseil fédéral a retrouvé une voie plus vertueuse, selon son directeur Hans-Ulrich Bigler. La faîtière des PME se réjouit qu'il n'ait pas prévu de subventionner les entreprises selon le principe de l'arrosoir. L'Union suisse des paysans (USP) est quant à elle déçue par ce premier paquet qui propose trop peu de mesures ciblées, a dit son directeur suppléant Urs Schneider.
agences/ffi